Faut-il avoir peur de l’essor des sciences en Chine ?

Une ampoule rouge constellée, en guise de firmament, des cinq étoiles jaunes du drapeau chinois… The Economist consacre cette semaine sa une à “l’essor des sciences chinoises”, et dans quelle mesure il peut être “bienvenu ou inquiétant”.

“Pendant des siècles, l’Occident a dédaigné la technologie chinoise, annonce l’hebdomadaire britannique. Les Européens, soucieux d’eux-mêmes, avaient du mal à accepter qu’un pays aussi lointain ait pu inventer la boussole, l’arbalète et le haut-fourneau.”

Un mépris qui s’est consolidé durant les dernières décennies, quand la Chine était vue davantage comme un pays “imitateur”, peu soucieux des questions de propriété intellectuelle, que comme un “innovateur”. “Il est temps de mettre un terme à ces vieilles idées”, tranche le journal.

Dilemme

Chimie, physique, science des matériaux… Les recherches produites en Chine sont désormais d’une qualité de premier plan. Les laboratoires disposent de certains des équipements les plus avancés, qu’il s’agisse “de supercalculateurs, de détecteurs d’ultrahautes énergies ou de microscopes cryogéniques”. L’innovation commerciale a fait ses preuves, avec des produits à la fois bon marché et “à la pointe de la technologie”, à l’image des voitures électriques et de leur batterie. Et les scientifiques chinois représentent un vivier extraordinaire, souvent formé dans d’excellentes universités.

“Tout cela pose un dilemme à l’Amérique, explique The Economist. Avec les progrès scientifiques de qualité, de nouvelles connaissances viennent profiter à l’ensemble de l’humanité.” Mais les “faucons de la sécurité” de Washington ne se concentrent que sur les menaces que représente la recherche scientifique en provenance de Chine. Et c’est là l’erreur :

“C’est surestimer la capacité de l’Amérique à limiter la science chinoise dans son ensemble.”

L’hebdomadaire néolibéral plaide pour que Washington capitalise plutôt sur son meilleur atout : l’ouverture. Aux personnes, aux idées, aux capitaux… C’est là, estime le journal, que les États-Unis ont un vrai avantage concurrentiel à mettre en avant, face à des sciences chinoises encore lestées par “la main lourde de l’État”.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :