"Il faut être raisonnable": Madiot explique pourquoi Lenny Martinez ne fera pas le Tour de France

Chez les coureurs français, seul Benoît Cosnefroy compte plus de victoires (sept) que lui depuis le début de la saison. En vingt-quatre jours de course, Lenny Martinez a déjà levé les bras cinq fois: en février sur la Classic Var et le Trofeo Laigueglia, en avril sur la Classic Grand Besançon Doubs et le Tour du Doubs, et fin mai sur la Mercan'Tour Classic Alpes Maritimes.

Du haut de ses 20 ans, le grimpeur de la Groupama-FDJ n’en finit plus de bluffer son monde. Révélé l’année dernière sur les routes de la Vuelta, lorsqu’il était devenu le plus jeune leader d’un Grand Tour depuis 1904, il a encore passé un cap en 2024. Le public français n’aura pourtant pas la chance de le voir cet été sur les routes du Tour de France. Afin de ne pas griller les étapes, ses dirigeants jugent plus prudents de ne pas l’aligner sur la course la plus exigeante au monde.

"Le Tour est une machine à broyer"

"Il faut être raisonnable. Le Tour est une machine à broyer les jeunes coureurs français. Je souhaite la plus grande carrière possible à Lenny Martinez. Le mettre sur le Tour dès cette année ne lui rendrait pas service. Je pense qu’il n’est pas encore totalement apte à participer au Tour pour y faire un grand résultat", a expliqué ce samedi Marc Madiot, manager de Groupama-FDJ, dans les Grandes Gueules du Sport sur RMC.

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"Quand on est patron d’une équipe, l’objectif est d’obtenir les meilleurs résultats possibles avec son effectif. Demain ou après-demain, je ne sais pas où sera Lenny Martinez. Peut-être avec nous, sait-on jamais. Il faut être pragmatique et se mettre dans la meilleure configuration pour chacun des coureurs de l’équipe. L’idée est de leur permettre d’avoir une progression pour obtenir le Graal. Bien sûr que dans un coin de la tête on a tous envie de le voir sur le Tour, mais il faut être raisonnable", a-t-il ajouté.

Lenny Martinez, qui ne figure pas dans la présélection pour le Tour, sera à nouveau aligné cette année sur la Vuelta. A moins d’un improbable revirement de situation… "Quand on subit des impondérables comme en début d’année avec plusieurs blessés ou malades, on est parfois obligé de remodeler une équipe. Il ne faut jamais préjuger de rien, mais aujourd’hui c’est non (pour le Tour de France)", a conclu Madiot au sujet de son jeune coureur, qui évoluera chez Bahrain Victorious à partir du 1er janvier 2025.

Article original publié sur RMC Sport