Faut-il écrire "s’il" ou "si il" ?

"Si" se termine par i, voyelle par laquelle commence "il" ou "ils". La langue française veut qu’il y ait une élision. S’il est d’accord, je partirai ce soir. S’ils veulent venir, je les accueillerai. Certes, on a vu "si il" en littérature. Dans Mort à crédit, Céline a écrit "si ils voyaient pas du fricot". C’était pour des besoins de réalisme, avec un langage parlé. L’écrivain savait que le i de "si" est élidé devant le pronom personnel "il". Cette règle est officielle depuis 1635. Ce n’était pas en vigueur au Moyen Âge. Dans le recueil Composition de la saincte escripture, on pouvait lire "sa repentance ne plaist mie a nostre Segneur si il ne s’en confesse". Hormis ces quelques rares exemples, on ne devrait jamais lire "si il" et on ne devrait pas l’entendre non plus !

Pour l’Académie française, il y a un cas précis et un seul dans lequel la conjonction de subordination "si" change de forme : devant il ou ils. Entre autres choses, si introduit une hypothèse au présent ou à l’imparfait de l’indicatif. Marie dit : Si je vais à Paris samedi, j’en achèterai (futur). Elle pourrait aller à Paris. Si j’allais à Paris samedi, j’en achèterais (conditionnel) : Marie n’ira pas à Paris. Ou encore, passé composé + présent de l’indicatif : Si vous êtes déjà allé à Paris, vous savez qu’on en trouve partout. On utilise aussi le plus-que-parfait, suivi alors d’une phrase au conditionnel passé : Si tu étais allé à Paris, tu en aurais acheté. Voici une autre subtilité du français qui n’est pas évidente (...)

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