Les fausses couches à répétition engendreraient un risque de décès précoce pour la femme
Les femmes qui ont fait des fausses couches à répétition auraient un risque accru de décès précoce, selon une étude menée par des chercheurs américains. Les résultats doivent cependant être interprétés avec prudence.
Une fausse couche n’est pas anodine. En témoigne une étude publiée par le British Medical Journal. Des chercheurs américains ont étudié le lien entre le fait de perdre un enfant au cours de la grossesse et le décès précoce d’une personne. Pour parvenir à ces conclusions, ils ont analysé le dossier de 101 681 femmes dans le cadre d’une étude sur la santé des infirmières. Les patientes étaient âgées de 25 à 42 ans.
Résultat : les femmes qui ont fait une fausse couche seraient 19% plus susceptibles de mourir prématurément, soit avant l’âge de 70 ans. Ce risque serait d'autant plus élevé chez les femmes les plus jeunes et celles qui souffrent de fausses couches répétées. Précisons que cette étude a été réalisée pendant 24 ans. Au cours de cette période, 2 936 décès prématurés ont été enregistrés, dont 1 346 des suites d’un cancer et 269 d’une maladie cardiovasculaire.
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D’autres recherches nécessaires
Mais alors, comment expliquer ce risque accru de décès précoce ? La fausse couche, que les auteurs de l’étude ont qualifiée d’"avortement spontané", pourrait être un "marqueur précoce d’un futur risque pour la santé de la femme". "Nous avons constaté que l’avortement spontané, en particulier les avortements spontanés récurrents et les avortements spontanés au début de la vie reproductive d’une femme, était associé à un risque accru de décès prématuré", soulignent-ils.
Les auteurs de l’étude ont toutefois admis que leur étude comportait certaines limites. Impossible, pour l’heure, de savoir si une fausse couche "démasque simplement les risques préexistants ou au contraire déclenche ou accélère le développement d’une mort prématurée". "Davantage de recherches sont nécessaires pour établir comment l’avortement spontané est lié à la santé à long terme des femmes et les mécanismes sous-jacents à ces relations", ont conclu les chercheurs.
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