Ces fans de « First Kill » ont du mal à comprendre pourquoi Netflix annule la série

« First Kill »
Netflix « First Kill »

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Imani Lewis et Sarah Catherine Hook, les héroïnes de « First Kill », ne reviendront pas.

SÉRIES - C’est un coup dur pour les fans de First Kill. Comme l’a révélé le magazine Deadline, ce lundi 2 août, la seconde saison de la série pour ados ne verra pas le jour, Netflix ayant préféré ne pas renouveler l’expérience alors même que la première saison n’a été mise en ligne qu’au mois de juin dernier.

La cause ? First Kill n’aurait pas atteint un seuil de visionnages suffisant pour être reconduite, d’après des sources proches du dossier.

Pourtant, dès sa mise en ligne sur la plateforme de streaming, la série a fait son entrée dans le classement hebdomadaire des dix programmes anglophones les plus regardés, récoltant 30,3 millions d’heures de visionnage le premier jour. Elle a ensuite atteint la troisième place du podium, derrière les dernières saisons de Stranger Things et Peaky Blinders. Elle aurait, selon Deadline, facilement atteint les 100 millions d’heures de visionnage.

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L’histoire de First Kill, c’est celle d’une certaine Juliette, une jeune vampire qui va faire la rencontre de Calliope, elle, issue d’une lignée de chasseurs… De vampires. D’abord ennemies, les deux adolescentes vont tomber sous le charme l’une de l’autre.

Une décision lesbophobe pour certains fans

Le récit digne de Roméo et Juliette n’est pas vraiment original et les effets spéciaux, même assumés en tant que tels, font souvent pâle figure. De quoi rendre plutôt circonspects plus de la moitié des utilisateurs de Rotten Tomatoes, site de référence de l’autre côté de l’Atlantique permettant aux utilisateurs de noter leurs émissions.

De quoi justifier une annulation tout court ? Pas si simple. Comme le pointe Numerama, First Kill gagne a tout de même un mérite important : mettre en scène deux héroïnes lesbiennes, une représentation rare dans les séries télé, d’autant plus dans ce format teen romantique. « Le nombre de shows dans lesquelles on peut entrevoir des relations saphiques a certes augmenté ces dernières années, mais les séries dont les personnages principaux sont des lesbiennes sont malheureusement rares — et elles connaissent régulièrement une fin précipitée », rappelle le site spécialisé.

La récente annulation de The Wilds -où figurait un couple de jeunes femmes et d’autres personnages LGBT, cette fois dans une ambiance survival sur une île déserte-, par Amazon Prime Video peut, là aussi, en témoigner. Tout comme les fans de Killing Eve qui n’ont pas du tout apprécié les ultimes minutes du dernier épisode, comme Le Huffpost l’expliquait ici.

Pour beaucoup de fans de First Kill, c’est donc l’incompréhension. Les audiences ne sont pas si mauvaises, loin de là. Pourquoi Netflix a-t-elle arrêté le show ? Sur Twitter, des fans y voient une décision lesbophobe.

Certains font notamment la comparaison avec la série Heartstopper, qui raconte l’histoire d’amour naissante entre deux garçons, et qui a été renouvelée pour deux saisons supplémentaires alors que le nombre d’heures de visionnage est nettement inférieur à celui de First Kill.

Les arguments en faveur d’Heartstopper

Le magazine Forbes a plusieurs théories à ce sujet. La première, c’est effectivement la réception. Le score de Heartstopper est de 100 % sur Rotten Tomatoes. Secundo, Netflix, dont le nombre d’abonnés est en chute libre, réfléchit peut-être à faire des économies. Même si les effets spéciaux de First Kill ne doivent pas coûter très cher, le programme est sans doute plus coûteux que Heartstopper. Enfin, ce dernier a déjà une longueur d’avance. Puisqu’il s’agit d’une adaptation d’une série de romans graphiques, les équipes de Netflix ont peut-être en tête là où l’émission va les amener.

La déception des fans de First Kill est intense. Sur Twitter, l’actrice MK xyz, qui interprète l’un des personnages récurrents, explique qu’elle comprend les réactions. Ouvertement lesbienne, elle s’adresse à celles qui « se sont retrouvées dans la représentation de la série et qui s’y sont connectées ».

Elle conclut : « Je suis si fière de nous. Nous continuons à pousser des portes et à nous battre pour être présentes. Je ferai de mon mieux pour qu’on continue de nous voir le plus possible à l’écran au cours de ma carrière. Je vous aime tous. »

À voir également sur Le HuffPost : Lena Waithe, l’actrice noire et lesbienne qui veut changer la manière de faire des films

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