Famille emportée par une vague dans le Finistère: ce que l'on sait de l'accident qui a fait 3 morts

La digue où s'est produit l'accident dans le Finistère. - BFMTV
La digue où s'est produit l'accident dans le Finistère. - BFMTV

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Trois membres d'une famille de six personnes, les parents et un adolescent de 12 ans, ont été emportés par une lame de fond, alors qu'ils se promenaient sur la digue de Plogoff, près de la Pointe du Raz, dans le Finistère. Les secours n'ont pas réussi à les ranimer.

• Un important dispositif de secours déployé

L'accident s'est produit peu avant la marée haute, vers 18h40 à Pors-Loubous. Les parents, âgés de 55 ans pour le père et de 33 ans pour la mère, se promenaient avec leurs quatre enfants. Le couple et l'un des enfants, âgé de 12 ans, montés sur la digue, sont alors emmenés au large par une lame de fond.

"Ces trois personnes, les parents et l'enfant de 12 ans, ont été transportés au large par les vagues", explique David Foltz à BFMTV, directeur du cabinet du préfet du Finistère.

La préfecture maritime de l'Atlantique a précisé plus tard dans la matinée qu'ils pratiquaient la pêche.

Les secours, immédiatement prévenus par des témoins, ont déployé un important dispositif, composé notamment de "45 sapeurs-pompiers, la marine nationale, une vingtaine de gendarmes", comme le précise le directeur du cabinet. Trois hélicoptères, deux vedettes de la SNSM (Société nationale de sauvetage) en mer, des marins-pêcheurs, une équipe de drône et une équipe canine ont également été mobilisés.

Parmi les autres moyens ayant participé aux recherches, on relève un patrouilleur des affaires maritimes, la brigade nautique de la gendarmerie maritime et au moins un bateau de pêche.

Vers 19h30, le couple a été remonté. En arrêt cardio-respiratoire, ils n'ont pas pu être ranimé. Le corps sans vie de l'enfant a été lui repêché à 22h10, entraînant la suspension des recherches.

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Les trois autres enfants de la famille, âgés de 13 à 15 ans, selon David Foltz, sont "sains et saufs". "Très choqués", ils ont "immédiatement été pris en charge par une cellule de soutien psychologique", a-t-il indiqué.

• Pas de conditions climatiques particulières

Au moment de faits, en raison des grandes marées du début de semaine, les coefficients de marée, en décrue, étaient encore élevés (90). Mais, d'après David Foltz, "les conditions climatiques n'étaient pas exceptionnelles".

"On était certes dans un coefficient de marée assez élevé, mais ce n'était pas une mer totalement agitée. Il y avait de la houle mais comme on en a l'habitude sur les côtes du Finistère", ajoute-t-il. À ce titre, et à ce stade des investigations, "on ne peut absolument pas parler de négligence" de la part de la famille.

"Le maire de Plogoff n'a jamais connu d'accidents sur place. De même, les services de secours n'ont jamais eu de noyades à cet endroit-là. Le littoral et l'océan restent un danger permanent, par belles conditions climatiques comme par mauvaises et il faut toujours être très prudent", rappelle-t-il.

• Sauf éléments nouveaux, "pas de suites judiciaires"

"L'enquête judiciaire, qui a été initiée et c'est le parquet qui en sera saisi, grâce au travail des gendarmes, nous dira exactement les circonstances de cet accident", explique David Foltz.

Les gendarmes vont entendre dès ce vendredi matin les premiers témoins de ce drame, mais "sauf survenue d'éléments nouveaux, ce drame n'aura a priori pas de suites judiciaires, aucune infraction n'étant à ce stade relevée", a précisé dans la matinée à l'AFP la procureure de la République de Quimper Carine Halley.

Article original publié sur BFMTV.com