La famille du chef du bureau d’“Al-Jazeera” à Gaza décimée par un raid israélien

Wael Al-Dahdouh “était à l’antenne lorsqu’il a appris la terrible nouvelle”, raconte un article publié sur le site d’Al-Jazeera.

Le chef du bureau de Gaza de la version arabophone de la chaîne panarabe vient d’apprendre que sa femme, Amina, son fils, Mahmoud, 15 ans, sa fille, Cham, âgée de 7 ans, ainsi que son petit-fils, Adam, qui était né 45 jours plus tôt, ont péri à la suite d’un bombardement israélien.

“L’occupation [israélienne] a frappé sa famille comme elle a frappé des milliers de familles dans l’enclave assiégée”, ciblée par d’intenses bombardements de l’armée israélienne dans le cadre de sa riposte après l’attaque sanglante du Hamas en Israël, le 7 octobre dernier, écrit Al-Jazeera.

Les caméras de télévision l’ont filmé à son arrivée à l’hôpital des Martyrs Al-Aqsa, à Deir El-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, où il a pu voir les corps des membres de sa famille.

La “star la plus en vue” de la chaîne panarabe

La famille de Wael Al-Dahdouh avait quitté le nord de l’enclave après l’ordre d’évacuation de l’armée israélienne pour trouver refuge dans le camp de réfugiés de Nuseirat. Lui était resté sur place pour couvrir les événements.

Al-Dahdouh, qui a passé sept ans dans les geôles israéliennes pour avoir participé à la Première intifada, est la “star la plus en vue” de la couverture de la guerre de Gaza sur Al-Jazeera, qui “passe à l’écran matin, midi, soir et nuit pour raconter aux téléspectateurs ce qui se passe”.

Ironie du sort, l’équipe du site Internet d’Al-Jazeera préparait un reportage sur lui. Et, parmi les sujets qui devaient être abordés, il y avait “les conditions de vie de sa famille, le temps qu’il était en mesure de passer avec eux dans ces circonstances”.

Au cours des différents conflits qui ont émaillé l’histoire de Gaza, Wael Al-Dahdouh, qui travaille pour Al-Jazeera depuis 2004, “a perdu une vingtaine de ses proches, dont des frères et des cousins”.

Les journalistes palestiniens de Gaza paient un lourd tribut dans ce conflit. Selon leur syndicat, 22 d’entre eux ont été tués dans l’enclave, auxquels s’ajoute le journaliste libanais de l’agence Reuters Issam Abdallah, tué le 13 octobre dans le sud du Liban.

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