Comment les fake news se propagent pendant les conflits

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Pourquoi cet article

Cette semaine nous vous proposons cette revue de presse qui analyse la propagation des fake news dans les médias russes depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas.

Il montre comment les formes de la guerre deviennent irrégulières par la manipulation de l’information sur Internet, et rappelle le rôle déstabilisateur joué depuis longtemps par les médias russes.

Cet exemple peut être étudié dans le thème 4 de première sur l’évolution de l’information et des médias, il peut aussi être abordé dans le thème 2 sur la puissance des géants du numérique.

S’il ne fallait retenir qu’une citation

“Les réseaux russes, et plus généralement russophones (biélorusses, ukrainiens et d’Asie centrale), ont visiblement un rôle considérable dans la diffusion de fake news sur le dernier embrasement au Proche-Orient.”

Ces dernières semaines, les fake news se sont multipliées tant sur les réseaux sociaux que sur les sites de médias officiels. Cette désinformation massive se retrouve tout autant sur le réseau X (anciennement Twitter) que sur les sites en langue russe.

Ainsi, le site russe pro-Kremlin Vzgliad a affirmé, par exemple, que le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, aurait déclaré que les règles de la guerre ne s’appliqueraient pas à la riposte israélienne dans la bande de Gaza. Des propos largement repris et commentés dans les médias russes, sauf qu’ils sont une pure invention. Yoav Gallant a, effectivement, tenu des propos très durs, annonçant le “siège complet” de Gaza et comparant les assaillants du Hamas à des “animaux à visage humain”. Mais il n’a jamais prononcé les propos que lui attribue Vzgliad.

De même, des images de bombardements russes sur l’Ukraine ont été utilisées pour illustrer des accusations de bombardements au phosphore d’Israël sur Gaza. Même si ces accusations ont été confirmées depuis par l’ONG Human Rights Watch, les images ne correspondaient pas à cette information.

Ces fake news alimentent la polarisation croissante sur les réseaux sociaux. Et c’est désormais aux États de réguler cette prolifération de fausses informations en sanctionnant des sites réputés pour leur désinformation, comme l’Union européenne l’a fait avec la chaîne RT (anciennement Russia Today), par exemple. Mais, devant la puissance d’un réseau comme X, les États ont-ils encore la capacité d’agir ?

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