"Les faits semblent très graves", "des scènes de guérilla urbaine": un match de Régional 3 dérape complètement

"Les faits semblent très graves", "des scènes de guérilla urbaine": un match de Régional 3 dérape complètement

Une rencontre qui sombre dans le chaos. Dimanche 14 janvier, de graves faits de violence sont survenus à la fin du match de Régional 3 entre l’Entente Sportive Pérols et l’US Béziers, deux clubs situés dans l’Hérault. Selon le récit de Midi Libre, la situation a complètement dégénéré avant le coup de sifflet final.

D’après l’ES Pérols, qui évoluait à domicile, des supporteurs de Béziers ont d’abord proféré des insultes avant qu’une "grande partie des joueurs de Béziers" ne quittent le terrain en escaladant les grillages pour "aller en découdre". Dans les colonnes de la presse locale, l’ES Pérols décrit "des scènes de guérilla urbaine", des "coups de pied, de poing", à l'encontre de supporteurs et de joueurs péroliens, des "tables et mobiliers pour les goûters des enfants fracassés", des "parents de joueurs, dont certains de plus de 75 ans, frappés, molestés".

Menace de mort

Un joueur pérolien aurait également été menacé de mort. Ce joueur, qui a pris la fuite "à travers champs" pour échapper à trois personnes, aurait été roué de coups et retrouvé seulement une heure plus tard.

L’entraîneur de Béziers, de son côté, donne une version différente. "A la suite d'un fait de jeu, 15 à 20 personnes présentes en tribune sont descendues vers le grillage et ont pris à partie les trois supporteurs de notre club présents au stade, assure le coach auprès de Midi Libre. Ils ont donné des coups de coudes, ont cassé une paire de lunettes... Nos joueurs ont vu ça et ont sauté le grillage pour aller défendre ces trois supporteurs. Puis, ça s'est arrêté. Une fois au vestiaire, nous avons vu arriver une vingtaine de policiers, venus pour nous escorter."

La police nationale est effectivement intervenue sur place pour ramener le calme. Deux joueurs blessés ont pris la direction des urgences par leurs propres moyens, tandis que des plaintes ont été déposées des deux côtés.

"Une intervention des forces de l'ordre de cette ampleur, on n'en a pas eu beaucoup par le passé, a réagi Arnaud Dalla Pria, président de la Ligue de football d'Occitanie. Il semble que les faits soient graves. Nous attendons les rapports des officiels. Je tiens au contradictoire. Cela passera ensuite en commission de discipline."

Article original publié sur RMC Sport