Faire du sport sous la pluie a des avantages, voici comment ne pas se décourager

Pratiquer du sport par mauvais temps présente de nombreux avantages pour la santé mentale.
Tim Robberts / Getty Images Pratiquer du sport par mauvais temps présente de nombreux avantages pour la santé mentale.

SPORT - C’est une pratique qui demande une sacrée dose de motivation. Car au moment d’enfiler ses baskets pour aller courir sous la pluie, beaucoup d’arguments se bousculent dans votre tête et vous poussent à rester chez vous : froid, équipement pas adapté, peur de se faire mal ou de tomber malade… Faire de l’exercice par mauvais temps a pourtant de nombreux bénéfices pour la santé (surtout mentale). Et ce peu importe l’activité que vous choisissez.

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« On peut pratiquer presque tous les sports par mauvais temps », avance Lucile Woodward, une coach sportive que nous avons contactée. Cela requiert néanmoins quelques conditions : avoir un équipement adéquat, être conscient de ses capacités et bien se renseigner sur la météo.

Aller courir pendant le passage de la tempête Ciaran, sous un orage ou par vents trop violents est une mauvaise idée. « Mais la plupart du temps, il pleut sans qu’il n’y ait une alerte météo », note Lucile Woodward. Pour Le HuffPost, la coach sportive donne de précieux conseils pour celles et ceux qui ont tendance à perdre leur motivation lorsque le mauvais temps arrive - comme c’est le cas en France depuis quelques jours.

Beaucoup de bénéfices sur la santé mentale

Quand le manque de motivation pointe le bout de son nez lorsque les nuages noircissent, « le plus dur est de se préparer », constate Lucile Woodward avant de conseiller : « Le fait d’avoir mis ses vêtements aide beaucoup. Mettre de la musique et s’ambiancer tout seul aussi. Et la satisfaction arrive au bout de 10 minutes d’effort. »

Les principaux arguments pour se motiver à pratiquer un sport en plein air par mauvais temps sont les bénéfices pour la santé mentale. Affronter les éléments naturels donne une plus grande sensation de bien-être, booste la confiance en soi et apporte une plus grande satisfaction post-effort. Lucile Woodward explique pourquoi : « La plus grande limitation à l’effort est mentale. Car le cerveau a peur de mourir et demande de diminuer l’intensité. »

Mais en courant sous la pluie, la grêle ou le vent, « on diminue progressivement notre résistance à l’effort ». Résultat : « On se sent un peu héroïque. On se sentira plus fort dans la tête quand on fera du sport à nouveau, quand il fera beau. On hésitera moins avant de s’inscrire à une course. »

Lucile Woodward reconnaît néanmoins qu’il n’y a « pas vraiment de bénéfices supplémentaires physiquement » à faire du sport sous la pluie. Malgré quelques particularités : s’entraîner sur des sols glissants requiert par exemple une plus forte concentration. Pour s’adonner au trail ou au VTT sur un sol boueux demande de faire « un travail plus fort sur la stabilité et l’équilibre ». Et s’entraîner sur plusieurs terrains différents quand on court « prévient les blessures ».

Bien choisir son équipement

Avant de sortir affronter les éléments, la première étape est de bien choisir son équipement. S’il dépend de la température extérieure, il n’est pas si différent de celui que l’on porte par beau temps. Selon Lucile Woodward, l’erreur à ne pas commettre est de trop se couvrir.

« Il faut accepter d’avoir froid les premières minutes. On se réchauffe très vite après », assure la coach sportive avant d’expliquer : « Lorsqu’on fait du sport, notre température corporelle augmente. On transpire car notre corps fait tout pour rester à 37 degrés. Il ne faut pas l’empêcher de réguler notre température en se couvrant trop. »

Elle conseille donc de courir avec un t-shirt et un k-way très fin, qui a des ouvertures sous les bras ou sur les côtés pour laisser passer l’air, et avec un petit sac à dos pour le ranger. Pour le bas, elle recommande le short plutôt que le legging. Le port de vêtements réfléchissant ou de lumières frontales ou pectorales est vivement recommandé lorsqu’il fait sombre.

Quid des chaussures ? Pour des trails, il faut opter pour des chaussures cramponnées. En revanche, pas besoin d’équipement spécial pour la route : « On a rarement froid au pied en faisant du sport même s’ils sont mouillés. »

Mais la pièce la plus importante n’est pas celle que l’on croît : il s’agit en réalité de la casquette, car elle protège les yeux de la pluie. « Dans l’idéal, il en faut une dans une matière qui ne prend pas l’eau, donc pas en coton », recommande Lucile Woodward.

Très peu de risque

Une fois dehors, quel endroit choisir pour faire du sport ? Si vous voulez utiliser la pluie pour travailler sur votre concentration, la coach recommande de courir sur de l’herbe car elle « nous oblige à chercher l’antiglisse ». « On peut même monter et descendre un escalier rapidement, même si on se fait un peu peur », ajoute-t-elle.

Si vous ne souhaitez pas risquer de vous casser la figure, vous pouvez opter pour les stades d’athlétisme, les courts de tennis ou les terrains de foot en synthétique : « La pluie aura très peu d’impact et on peut y courir tranquillement. »

Les éléments seront beaucoup plus dérangeants lorsque l’on stoppe notre effort. Lucile Woodward alerte sur le danger d’hypothermie lorsque l’on s’arrête et qu’on se refroidit en étant mouillé. Elle recommande de se couvrir dès lors que l’entraînement est fini.

En revanche, « c’est normal d’avoir un peu froid à la gorge et d’avoir le nez qui coule », assure la coach. « Le nez qui coule, c’est simplement dû à la lubrification de nos muqueuses nasales. C’est même synonyme de bonne santé » explique-t-elle.

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