Faire des castings de musiciens de rue

La source

Die Zeit est “la” publication allemande de référence. Pointu et exigeant, ce (très) grand journal d’information et d’analyse politique, situé à Hambourg, paraît tous les jeudis. Il a été créé en 1946 dans la zone d’occupation britannique, après la défaite allemande au terme de la Seconde Guerre mondiale. Il appartient au groupe Holtzbrinck.

Tous les quinze jours, nous publions un contenu de “En vrai, c’est comment”, une série de courts témoignages de personnes qui ont raconté à Die Zeit, de l’intérieur, ce qui fait le prix de leur métier ou de leur passion.

Les personnes qui souhaitent faire de la musique dans les rues du centre-ville de Munich doivent d’abord se produire à l’office du tourisme de la ville. Rien de bien compliqué.

La mairie de Munich, Marienplatz. C’est au centre d’information de la ville, juste à côté, que sont sélectionnés les musiciens qui auront le droit de jouer dans les rues du centre-ville.. PHOTO YADID LEVY/ROBERT HARDING/AFP
La mairie de Munich, Marienplatz. C’est au centre d’information de la ville, juste à côté, que sont sélectionnés les musiciens qui auront le droit de jouer dans les rues du centre-ville.. PHOTO YADID LEVY/ROBERT HARDING/AFP

Le musicien passe nous voir et nous joue trois morceaux. Si tout va bien, on l’inscrit dans notre fichier. À partir de là, il peut réserver une autorisation pour se produire dans la zone piétonne à certaines heures.

Le musicien joue à l’extérieur de nos locaux. À la première chanson, la voix et les doigts sont souvent un peu tremblants.

Quand je remarque que quelqu’un est très nerveux mais que ce qu’il fait est bien, je le montre par mon langage corporel ou des applaudissements.

À la deuxième chanson, la nervosité diminue en général et elle a souvent disparu à la troisième.

Quand il fait chaud, il y a presque tous les jours quelqu’un qui vient se présenter. Cependant, le nombre d’autorisations que nous donnons par jour est limité : cinq pour le matin, cinq pour l’après-midi.

Ces chansons qui reviennent tout le temps

En plus nous avons un quota à court terme pour que les gens de passage – nous avons plusieurs habitués qui viennent de l’étranger – ne se retrouvent pas le bec dans l’eau.

Un musicien dans le quartier piétonnier de Munich. “La moitié sont des pros, les autres des amateurs”, relève Barbara Breinl dans “Die Zeit”.
. PHOTO FRANK HOERMANN/SVEN SIMON/DPA PICTURE/AFP
Un musicien dans le quartier piétonnier de Munich. “La moitié sont des pros, les autres des amateurs”, relève Barbara Breinl dans “Die Zeit”. . PHOTO FRANK HOERMANN/SVEN SIMON/DPA PICTURE/AFP

Les musiciens de rue sont complètement différents : je dirais que la moitié sont des pros, les autres des amateurs.

Il y a de jeunes chanteurs-auteurs qui jouent leurs œuvres, des musiciens qui ne font que des reprises, d’autres qui viennent de la musique classique.

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