Faire ses études à Londres, combien ça coûte ?

“Une ville idéale pour votre carrière, mais pas pour votre portefeuille” : tel est le diagnostic du site Study International, qui s’adresse tout particulièrement à ceux qui veulent poursuivre leurs études à l’étranger. Croisant les évaluations de budget étudiant proposées par certaines universités londoniennes avec les données réunies auprès des expatriés qui habitent la capitale britannique, le site conclut que Londres est malheureusement devenu “trop cher” pour les étudiants étrangers.

Selon l’Imperial College, un étudiant aurait besoin d’environ 360 livres (420 euros) par semaine pour vivre dans la capitale britannique. Soit environ 1 500 livres (1 752 euros) par mois ou 18 000 livres (21 000 euros) par an. De son côté, le King’s College recommande à ses étudiants de prévoir un budget d’environ 1 250 livres (1 460 euros) par mois. Mais attention : ces évaluations sont proposées hors frais de scolarité, elles restent à moduler selon le style de vie des étudiants et surtout, par les temps qui courent, selon l’inflation galopante qui sévit au Royaume-Uni.

“Ceux qui envisagent d’étudier à Londres doivent tenir compte du climat économique. Or selon le dernier indice des prix à la consommation, le taux d’inflation culmine à 11,1 %. Quant aux prix des denrées alimentaires, ils ont augmenté de 16,2 % sur l’année. Et on prévoit que les prix de l’énergie vont bondir de 80 % dans les prochains mois.”

De fait, les témoignages recueillis par le réseau InterNations pour son enquête annuelle Expat Insider 2022 ne sont pas vraiment rassurants. Sept expatriés sur dix reconnaissent qu’ils ne parviennent pas à faire face au coût de la vie à Londres ; 80 % d’entre eux estiment que le logement y est devenu inabordable ; 34 % considèrent que les transports publics sont trop chers ; 38 % regrettent que les revenus dont ils disposent ne sont pas suffisants pour mener une vie confortable dans la capitale britannique.

Reste un point essentiel qui semble bien, pour beaucoup de ces expatriés – pour la plupart déjà engagés dans la vie professionnelle –, contrebalancer les inconvénients d’ordre financiers : 73 % de ceux qui ont répondu à l’enquête estiment qu’en travaillant à Londres ils s’assurent de bonnes perspectives professionnelles.

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