Faire ses études à Fredericton, capitale du Nouveau-Brunswick

Le Nouveau-Brunswick est une province canadienne située à l’est du pays et grande comme la Belgique et les Pays-Bas réunis. Si la plupart des Français n’ont d’yeux que pour le Québec, cette province fait tout pour les attirer. Fredericton, la capitale du Nouveau-Brunswick, s’est justement dotée d’une agence de développement économique dénommée “Ignite”. Ignite encourage et aide les nouveaux arrivants, notamment dans le domaine de l’éducation, et a récemment organisé un sommet pour les étudiants internationaux. Une journaliste de CBC News s’y est rendue et a interrogé trois jeunes étrangers qui ont choisi Fredericton.

Il y a d’abord Andrea Escober, qui a choisi, en 2019, l’université Saint-Thomas de Fredericton pour étudier la science politique et les relations internationales, lors d’une session d’admission organisée dans son pays, le Honduras. Née et élevée à Tegucigalpa, la capitale hondurienne, Andrea “Escober a déclaré avoir vécu un choc culturel, qui s’est avéré être un défi majeur”, explique CBC News. Ayant grandi dans une culture conservatrice où il est attendu que les femmes restent à la maison jusqu’au mariage, “elle a déclaré qu’il était irréel de voir des jeunes femmes célibataires autorisées à devenir membres actives de diverses organisations et entreprises”.

“J’étais tellement choquée et heureuse : l’éducation ici, au Canada, a été tellement révélatrice pour moi.”

Elle travaille aujourd’hui au sein d’Ignite.

Silvie Binsai est arrivée à Fredericton un an après elle. Cette jeune Kenyane voulait d’abord devenir diplomate comme son père, mais a décidé de se consacrer aux droits de l’homme et à l’aide des migrants en particulier. Elle explique que c’est son expérience à Fredericton qui l’a fait changer d’avis.

Son arrivée au Canada à 21 ans, après avoir perdu sa mère, a été éprouvante, “solitaire et bouleversante”. Le froid hivernal “l’a conduite à la dépression et à l’isolement, et à penser que les gens étaient aussi froids que le temps”. Le personnel de l’université Saint-Thomas l’a aidé à surmonter cela. Aujourd’hui, Silvie Binsai, qui poursuit ses études, a lancé son entreprise de mode et de maquillage tout en étant travailleuse sociale, pense que “la capacité [des étudiants internationaux] à surmonter la discrimination et d’autres défis leur permet d’apporter beaucoup à la communauté locale”. Elle ajoute :

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