Les facs allemandes vues par les étudiants indiens

Les étudiants indiens n’ont jamais été aussi nombreux en Allemagne. Ils ont même dépassé l’effectif chinois, se hissant ainsi au premier rang des étudiants étrangers dans le pays. Selon Der Spiegel, qui s’est penché sur l’intérêt qu’ils portent à l’Allemagne et sur leur expérience, leur nombre a plus que doublé en quatre ans et, selon les chiffres de l’association Deutscher Akademischer Austauschdienst (DAAD, qui regroupe établissements supérieurs et syndicats d’étudiants), 73 % d’entre eux aimeraient vivre en Allemagne à long terme.

Cet afflux est bienvenu puisque “l’Allemagne pourrait manquer de 5 millions de travailleurs qualifiés d’ici à 2030” et qu’“environ 250 millions de personnes âgées de 15 à 24 ans vivent en Inde”, explique l’hebdomadaire. Les intérêts de chaque partie sont d’autant plus convergents que les jeunes Indiens étudient principalement l’ingénierie et les sciences naturelles, en Allemagne, et répondent ainsi à un besoin de main-d’œuvre dans ces secteurs.

Des cursus peu coûteux et souvent en anglais

Si les Indiens se tournent vers l’Allemagne, alors que les destinations habituelles sont plutôt le Royaume-Uni, les États-Unis et le Canada, c’est parce qu’“il existe désormais plus de 1 700 programmes d’études en langue anglaise dans tout le pays”, que l’enseignement est de bonne qualité et a bonne réputation, que les frais de scolarité sont très raisonnables, et que certaines universités allemandes ont des bureaux en Inde.

Pour autant, le Spiegel s’est demandé comment ces étudiants vivaient ce choix d’expatriation et souligne que, “pour de nombreux jeunes Indiens, les études représentent le premier voyage à l’étranger de leur vie”. Une expérience souvent très solitaire, pour des jeunes qui se retrouvent éloignés de leur famille et de leur culture pour la première fois. Shivani Bawsay, qui est originaire de Vadodara, une ville de 2 millions d’habitants, et qui étudie à Osnabrück, le confirme : “Je n’étais pas préparée pour l’Allemagne.”

Pendant ce temps d’adaptation nécessaire, les débuts sont souvent facilités par le “bureau international” présent dans la plupart des universités, et par l’existence d’une importante diaspora indienne, qui permet notamment d’échanger des bons plans de logement.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :