Yahoo Actualités Face aux prix du train qui grimpent, le patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, se défend
TRANSPORTS - Certains Français ont fait les gros yeux en voyant les prix des billets pour la saison estivale. Interrogé sur le coût jugé exorbitant (et en pleine progression) du train, le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, assure ce vendredi 29 mars sur BFMTV et RMC que le prix moyen d’un billet de train n’a pas évolué « depuis des années ».
« Est ce que les usagers ont raison de dire que les prix n’ont jamais été aussi chers ? », l’interroge d’abord la journaliste Apolline de Malherbe. « Je sais que ça préoccupe les Français », lui répond Jean-Pierre Farandou. Avant de justifier, comme vous pouvez le voir dans la séquence ci-dessous : « Quand on s’y prend au dernier moment, la veille du grand départ, oui les prix peuvent être élevés (...), mais quand on s’y prend maintenant, on peut avoir des prix très bas. »
Si vous achetez « 3 mois en avance, vous avez 45 % de réduction, 35 % si vous achetez deux mois en avance, et encore 25 % un mois en avance », a-t-il insisté, soulignant que les tarifs des trains Ouigo plus « lents », étaient très bas.
La SNCF dans le vert
« Mais les prix en moyenne ont-ils augmenté ? » le relance Apolline de Malherbe. « Bah non », réplique sans ciller le patron des rails. « D’abord, le prix moyen d’un billet de train est de 45 euros depuis des années. C’est le prix de votre taxi de Paris pour aller à [l’aéroport] d’Orly ou Roissy », poursuit-il. Avant d’asséner : « Ça prouve qu’il y a une stabilité globale des prix. »
« Si on regarde les augmentations entre 2023 et 2024, 40 % des trajets n’ont pas augmenté. Les Ouigo, les intercités, les trains Corail n’ont pas augmenté », affirme encore le patron du groupe ferroviaire public. Mais pour les autres, soit 60 % des trains donc, « l’augmentation moyenne est de 2,6 %, en gros l’inflation », admet-il.
Le PDG qui se félicite d’avoir déjà vendu « un peu plus de deux millions de billets pour cet été » assure que l’entreprise « rogne sur ses marges ». « On ne répercute que la moitié de la hausse des coûts [liés à l’inflation]. Ça avait été la même chose l’année dernière, avec la hausse massive du coût de l’électricité, on avait répercuté que la moitié des coûts » sur les usagers.
La SNCF n’est pourtant pas à plaindre d’un point de vue économique, elle affiche un bénéfice net de 1,3 milliard d’euros en 2023, en baisse certes par rapport à 2022, mais dans le vert pour la troisième année d’affilée.
À voir également sur Le HuffPost :
Vignette verte, Parcoursup, franchises médicales… Ce qui change au 1er avril 2024
