Face au changement climatique, l’Europe n’est préparée qu’à 7 risques sur 36

Un champ inondé en raison de la grande marée d’équinoxe, à Lavau-sur-Loire (Loire-Atlantique), le 10 mars 2024.
LOIC VENANCE / AFP Un champ inondé en raison de la grande marée d’équinoxe, à Lavau-sur-Loire (Loire-Atlantique), le 10 mars 2024.

ENVIRONNEMENT - C’est une étude qui fait froid dans le dos. Selon l’Agence européenne de l’Environnement (AEE), qui liste 36 risques climatiques majeurs pour l’Europe, 21 d’entre eux nécessitent plus d’action immédiate et huit une réponse en urgence.

Résultat, l’Europe pourrait être confrontée à des situations « catastrophiques » si elle ne prend pas la mesure des risques climatiques qu’elle encourt.

« La chaleur extrême, la sécheresse, les incendies de forêt et les inondations que nous avons connus ces dernières années en Europe vont s’aggraver, y compris dans les scénarios optimistes du réchauffement climatique, et affecteront les conditions de vie sur tout le continent », écrit ainsi ce lundi 11 mars l’agence dans un communiqué présentant son premier rapport sur l’évaluation des risques climatiques en Europe.

« Ces événements représentent la nouvelle norme », a insisté la directrice de l’AEE, Leena Ylä-Mononen lors d’un point presse. « Ils doivent être aussi un coup de semonce ».

Parmi les risques environnementaux nécessitant une réponse en urgence, on trouve au premier rang d’entre eux ceux liés aux écosystèmes, principalement marins et côtiers.

Le fonctionnement des écosystèmes marins menacé

Par exemple, les effets combinés des vagues de chaleur marine, de l’acidification et de l’appauvrissement en oxygène des mers et d’autres facteurs anthropiques (pollution, pêche...) menacent le fonctionnement des écosystèmes marins, a relevé le rapport.

« Il peut en résulter une perte substantielle de la biodiversité, y compris des événements de mortalité massive », est-il ajouté.

Pour l’AEE, la priorité est que les gouvernements et les populations européens reconnaissent unanimement les risques et acceptent de faire plus, plus vite. « Nous devons faire plus, avoir des politiques plus fortes », a insisté Ylä-Mononen.

L’agence a toutefois reconnu les « progrès considérables » réalisés « dans la compréhension des risques climatiques (...) et dans la préparation à ces risques ».

Pour l’AEE, les zones les plus exposées sont le sud de l’Europe (incendies, pénurie d’eau et ses effets sur la production agricole, impact de la chaleur sur le travail en extérieur et la santé) et les régions côtières à faible altitude (inondations, érosion, intrusion d’eau salée).

L’Europe du nord n’est toutefois pas épargnée, a souligné l’institution, en témoignent les récentes inondations en Allemagne ou les feux de forêts en Suède.

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