Face à la menace sismique, le Portugal “tremble de partout”

Le spectre du tristement célèbre séisme de 1755, qui avait ravagé Lisbonne, imprime encore les consciences au Portugal. Un musée immersif qui lui est consacré, le Quake Museum, a d’ailleurs été inauguré l’an passé sur les rives du Tage. Cette fois, c’est une œuvre l’illustrant, signée Georg Ludwig Hartwig et datée de 1887, que le Jornal i propose à sa une mercredi 27 septembre. Son titre, avec le “r” entre parenthèses, est à double sens : “Trembler de partout / Avoir peur de partout”.

Car le séisme survenu près de Marrakech, au Maroc, le 8 septembre, dont le bilan est de 3 000 morts, ravive les craintes au Portugal, où le risque sismique est également élevé. “Que se passerait-il au Portugal s’il se produisait un tremblement de terre semblable à celui du Maroc ?”, s’interroge en manchette l’hebdomadaire qui anticipe, sur 17 pages, les potentielles conséquences humaines et architecturales.

On y apprend que la région de Lisbonne, le nord de la côte de la région de l’Alentejo et celle de l’Algarve, dans le sud du pays, sont les zones les plus sensibles, en raison de la densité de population et de l’activité sismique régulière. “Les chiffres enregistrés” actuellement, rassure cependant l’Institut de la mer et de l’atmosphère (IPMA), “se situent dans les paramètres habituels”. Une étude de l’université d’Évora, en revanche, rappelle le risque encouru en cas de forte secousse : “L’incapacité d’une grande partie des bâtiments de ces régions à résister de manière satisfaisante aux fortes contraintes sismiques place une partie importante de la population portugaise dans une situation de risque sismique considérable.”

Prévention et isolement bas

Interrogé par le Jornal i, José Paulo Costa, ingénieur civil et spécialiste de la réhabilitation des structures, va plus loin :

“Plus de la moitié des maisons du sud du pays, construites en maçonnerie de pierre, présentent des risques importants en cas de tremblement de terre. En d’autres termes, s’il s’en produit un semblable à celui du Maroc, il sera dévastateur, en raison du nombre de personnes qui mourront.”

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