Face à Macron, les patrons pas tous sur la même longueur d’ode

Les organisations de dirigeants d’entreprise, reçus mardi à l’Elysée, ont exposé leurs divergences sur la réforme du code du travail. Quand le Medef est prêt à signer, la CPME se méfie.

Mardi s’est joué le premier acte d’une pièce qui devrait rester à l’affiche jusqu’à la rentrée : Emmanuel Macron a reçu les partenaires sociaux un par un à l’Elysée, en introduction à la «concertation» qui doit déboucher sur une nouvelle réforme du droit du travail. De la CGT à la CFDT, les syndicats l’ont surtout pressé de ralentir le rythme. Pierre Gattaz l’a au contraire exhorté à garder le pied au plancher. «La réforme doit aller vite, a plaidé le patron du Medef à sa sortie. C’est essentiel pour la confiance de déverrouiller le marché du travail.» La première organisation patronale est pour l’heure le principal soutien du projet gouvernemental, dont elle approuve la forme comme le fond. Le recours aux ordonnances ? «Il y a [en France] une forme de maturité pour réformer le code du travail et pouvoir aller vite», estimait la veille le numéro 2 du Medef, Thibault Lanxade, au micro de France Inter. Le contenu de la réforme dévoilé à ce jour n’est pas non plus pour lui déplaire. Le plafonnement des dommages et intérêts aux prud’hommes en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse est une vieille requête du Medef.

La primauté aux accords d’entreprise par rapport à la loi dans un grand nombre de domaines est aussi raccord avec son obsession d’une plus grande «souplesse» sur le terrain. De même que le référendum à l’initiative des employeurs - et non plus des seuls syndicats - afin de valider des accords minoritaires.

«Moratoire». Mais les autres organisations d’employeurs ne sont pas tous sur la même ligne. Un temps vexée de ne pas avoir été invitée à la cérémonie d’investiture de Macron alors que le Medef et les syndicats avaient tous reçu leur carton, la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) ne lui en a pas tenu rigueur lors de leur premier face-à-face. (...)

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