Face à l'ennemi iranien, Israël et l'Arabie saoudite de plus en plus proches

Des soldats israéliens à la frontière avec le Liban, près de Metula, le 16 novembre.

Alors que de nombreux observateurs pointent le risque d'escalade entre Israël et le Hezbollah depuis la démission du Premier ministre Saad Hariri, le chef d'Etat-major de Tsahal a brisé un tabou en s'exprimant dans la presse saoudienne pour démentir une telle éventualité à court-terme, tout en disant l'Etat hébreu parfaitement aligné sur les positions anti-iraniennes de Riyad.

C’est une première, et une preuve que les temps changent et les tabous sautent. Et vite. Jeudi, le pure player saoudien Elaph, basé à Londres, a publié une interview du chef d’Etat-major israélien Gadi Eizenkot. Officiellement, les deux pays n’entretiennent aucune relation diplomatique. Officiellement, seulement. Car des deux côtés, on ne s’embarrasse plus pour afficher les signes d’alignement face à l’ennemi commun iranien, «la plus réelle et grande menace dans la région», selon la tête de Tsahal, prêt à «partager expériences et renseignements avec les pays arabes modérés pour confronter l’Iran». Y compris l’Arabie saoudite, insiste le militaire, «avec qui nous sommes en total accord, et qui n’a jamais été notre ennemi». Israël est désormais une puissance sunnite comme les autres, plaisantent les observateurs israéliens dans la revue Foreign Policy.

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Ces effusions diplomatiques répondent aux derniers coups de dés lancés par l’hyperactif prince saoudien Mohammed ben Salmane, dit MBS, nouvel homme fort du royaume. Il y a d’abord eu l’inattendu et pour le moins trouble épisode Saad Hariri, Premier ministre libanais démissionnaire voire démissionné par les Saoudiens, qui s’est justifié depuis Riyad par un argumentaire anti-iranien musclé, fustigeant le rôle du Hezbollah dans le pays. Un développement qualifié par Eizenkot de «compliqué» et «surprenant», en concomitance avec la purge sans précédent opérée par MBS parmi les princes, ministres et autres oligarques saoudiens. Enfin, pour compléter le tableau, il y a eu ce missile tiré (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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