Face à “l’agitation du monde”, les Pays-Bas se militarisent

“Bientôt au-dessus de votre tête ?” titre en une NRC, illustrant son propos par une photo d’un avion de chasse, plus précisément un F-35, perçant le ciel. En raison de “l’agitation du monde”, écrit le quotidien d’Amsterdam, l’armée néerlandaise cherche à s’agrandir. Pour y parvenir, elle tente d’embaucher plus de personnel, de se fournir en armes mais surtout de trouver de l’espace, ce qui est loin d’être chose faite dans un pays aussi densément peuplé que les Pays-Bas.

Dans ce cadre, précise le quotidien, la remise en service de la base aérienne De Peel, près de la frontière avec l’Allemagne, est l’une des options mises en avant par les autorités. “La base aérienne De Peel a été créée dans les années 1950, pendant ce qu’on peut peut-être qualifier de la période la plus fraîche de la guerre froide, rappelle-t-il. Quelques années après la chute du mur de Berlin, en 1993, la base a été démantelée. Les phares d’atterrissage ont disparu, au même titre que la tour de contrôle.”

Les nuisances sonores des F-35

“À partir de 2018, la défense visait déjà une remise en service de la base aérienne De Peel. Mais le processus a été interrompu alors que la situation géopolitique changeait radicalement, notamment à cause de l’invasion russe de l’Ukraine. Plus tard, le ministère a publié une note […] contenant toute une série de nouveaux sites de stationnement et d’entraînement pour les différentes branches des forces armées néerlandaises. La base De Peel en faisait partie.”

Mais la région où se situe la base “se rebelle”, poursuit NRC. “Le terrain de 15 hectares du De Peelbergen est entouré de 250 hectares de terres destinés à des projets hippiques. L’ensemble du Limbourg septentrional et du Brabant oriental est lié à l’économie du cheval. Pour les seules communes de Venray, Horst aan de Maas et Peel en Maas, le chiffre d’affaires du secteur a été estimé en 2019 à 116 millions d’euros par an”, explique-t-il.

Craignant que les nuisances sonores des F-35 affectent leurs chevaux, les éleveurs tentent de faire pression contre ce projet. Et les communes environnantes, elles, note le journal, ont également besoin d’espace pour construire des logements alors que le pays est confronté à une importante crise du logement.

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