Face à la guerre à Gaza ou en Ukraine, ils livrent leurs espoirs de paix pour 2024 - DOSSIER
INTERNATIONAL - Sur les rives du Dniepr, les bombes résonnent et tuent depuis près de deux ans. Après l’attaque du Hamas du 7 octobre, qui a fait plus de 1 000 morts en Israël, les bombardements de l’État hébreu sont incessants sur la bande de Gaza, où le nombre de victimes dépasse désormais les 25 000. Dans le Haut-Karabakh, l’offensive de l’Azerbaïdjan a contraint quelque 100 000 Arméniens qui y vivaient à l’exode.
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En ce début d’année 2024, Le HuffPost a recueilli le témoignage de citoyens directement touchés par l’angoisse de la guerre et la peur constante de la mort. Au-delà des difficultés, ils évoquent les conditions d’un retour de la paix dans leur pays.
« J’ai allumé la torche de mon téléphone et j’ai commencé à emballer nos affaires »
À Lviv, dans l’ouest de l’Ukraine, Valentina, bientôt 90 ans, et Kataryna, 35 ans, ne se connaissent pas mais elles ont vu toutes les deux leur quotidien bouleversé par l’invasion de l’armée russe en février 2022. Pour Kataryna, qui a dû quitter la région de Donetsk après le début de la guerre, une journée « ne commence pas par un café, mais par les news » : quelle ville a été bombardée cette nuit ? Y a-t-il dans cette ville des proches que je dois appeler ?
Valentina vit « normalement au rythme des alertes aériennes ». Étrange normalité pour la grand-mère, qui ne croît pas en une fin imminente du conflit. « Poutine restera encore longtemps au pouvoir, ça ne sert à rien d’espérer la paix maintenant. »
Découvrez l’histoire de Valentina et Kataryna en cliquant ici.
« Le 7 octobre a été une énorme gifle »
C’est au son des sirènes d’alerte que Raphaël a été réveillé à 6h, ce samedi matin d’octobre. « On a senti, dès le 7 octobre, qu’on n’était pas dans un conflit qu’on connaissait », a-t-il confié. « Nos estomacs étaient retournés », poursuit-il, encore ébranlé par cette journée. Depuis, le quotidien de sa famille est chamboulé. Les quatre enfants dorment dans la même chambre, « transformée en un abri antimissile ».
Selon ce trentenaire, « un monde où les peuples israélien et palestinien vivent en paix dans cette région est tout à fait possible ». Mais la paix ne pourra pas se dessiner tant que « le Hamas dirigera la bande de Gaza ».
Lisez l’intégralité du récit de Raphaël en cliquant ici.
« Je voulais aider mes compatriotes »
Après l’offensive lancée par l’Azerbaïdjan en septembre 2023, Aline Kamakian, cheffe libano-arménienne de 55 ans, a décidé de quitter son restaurant à Beyrouth pour venir en aide aux réfugiés du Haut-Karabakh en préparant des milliers de repas. La famille d’Aline s’est réfugiée au Liban après le génocide arménien en 1915, raison pour laquelle le sort des milliers d’Arméniens du Haut-Karabakh l’a autant touchée.
Alors que l’enclave a été vidée de ses ressortissants arméniens que ceux-ci peinent à trouver leur place dans leur pays d’accueil, il « est difficile d’avoir de l’espoir », estime Aline. Si un accord de paix semble proche, il sera effectif uniquement s’il acte de « la reconnaissance de la souveraineté des frontières arméniennes ainsi que la sécurité des Arméniens », estime-t-elle.
Notre article sur l’engagement d’Aline Kamakian est à lire ici.
« La voie de la paix réside dans la défaite militaire de la Russie »
Pour aborder le conflit entrepris par Vladimir Poutine en Ukraine, Le HuffPost a pris contact avec trois Russes exilés en France. Pour eux, la paix ne sera pas possible sans « l’effondrement du régime de Poutine », comme le dit Guennady Goudkov, 67 ans, ancien député et homme d’affaires.
Ils dénoncent une répression des opposants qui n’est pas née avec l’invasion commencée le 24 février 2022, mais qui est rendue encore plus prégnante depuis. Aujourd’hui, « il est pratiquement impossible de manifester ouvertement », souligne le journaliste russe Andrey Pertsev. « Certaines personnes s’opposent à la guerre, dit-il, mais elles ne peuvent pas la critiquer publiquement, ni critiquer les actions de l’armée, sinon, elles seront persécutées. »
L’article complet est à retrouver ici.
« C’est dans le respect des droits de l’Homme que la paix pourra venir »
Habitante de Cisjordanie et porte-parole de l’ONG Oxfam, Bushra Khalidi tente de garder le lien avec ses proches gazaouis. Dans un témoignage à la première personne, elle raconte leur départ de Gaza City pour le sud de l’enclave palestinienne et la détresse humanitaire dans laquelle se trouve sa belle famille. « Il y a quelques jours, ma belle-sœur Salma m’a dit qu’elle n’avait pas mangé pendant deux jours pour être sûre que ses enfants puissent se nourrir », rapporte-t-elle.
Pour Bushra Khalidi, « c’est dans le respect des droits de l’Homme que la paix pourra venir ». « J’espère que ce jour arrivera le plus vite possible. Alors je pourrai emmener mon fils de cinq ans rencontrer pour la première fois hors d’un écran son grand-père et sa grand-mère, sa tante et son oncle, et nous irons passer le week-end chez eux à Gaza. »
Le témoignage de Bushra Khalidi est en intégralité ici.
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