Face à Angela Merkel, le SPD allemand est-il vraiment à l'agonie?

Au centre de la grande halle d'exposition que les délégués du SPD devaient traverser samedi et dimanche pour rejoindre la salle plénière, un stand du géant chinois Huawei distribuait des petits cadeaux de l'Avent. Pourtant, lors du débat sur les licences pour la 5G, cet automne, les ministres SPD l'avaient déclaré ennemi public. Une parabole de la crise de crédibilité qui enlise davantage le plus vieux parti d'Allemagne, désormais crédité de 13 à 15% dans les sondages. Vendredi, les sociaux-­démocrates ont aussi voulu sortir avec fracas de la grande coalition menée par Angela Merkel.

Lire aussi - Allemagne : Angela Merkel sauvée par un SPD à l’agonie

C'est avec ce mandat que le nouveau duo qui dirige le parti a été élu par la base il y a une semaine. Et le congrès a bel et bien débuté sur un ton belliqueux en affirmant, par exemple, qu'il n'est "pas question d'atteindre 2% du PIB pour les dépenses militaires", que "la règle du freinage de la dette doit disparaître", que la CDU ne sera "jamais capable de combattre la pauvreté des seniors".

Réunion de crise lundi pour le parti de Merkel

Pourtant, Norbert Walter-Borjans et Saskia Esken, les nouveaux présidents du SPD, sitôt confirmés dans leurs fonctions par les délégués, ont non seulement demandé mais obtenu l'adoption d'une motion pour ­reporter la discussion sur le maintien du parti dans la majorité de Merkel. Même le rebelle Kevin Kühnert, le visage des NoGroKo (anti-grande coalition), s'est discipliné avant d'être intégré da...


Lire la suite sur LeJDD