La fac de Strasbourg a une solution « sobriété énergétique », mais elle ne plaît pas au gouvernement

La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, a réagi à la fermeture de l’Université de Strasbourg pour deux semaines supplémentaires cet hiver, afin de faire des économies d’énergie.
LUDOVIC MARIN / AFP La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, a réagi à la fermeture de l’Université de Strasbourg pour deux semaines supplémentaires cet hiver, afin de faire des économies d’énergie.

LUDOVIC MARIN / AFP

La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau, a réagi à la fermeture de l’Université de Strasbourg pour deux semaines supplémentaires cet hiver, afin de faire des économies d’énergie.

ÉNERGIE - Il faut garder les enseignements « fortement en présentiel ». Voici la réponse apportée ce mardi 20 septembre par la ministre de l’Enseignement supérieur Sylvie Retailleau, au lendemain de l’annonce par l’Université de Strasbourg d’une fermeture de deux semaines supplémentaires cet hiver, dans un contexte d’envolée des prix de l’énergie.

« Les universités, tous les établissements d’enseignement supérieur, sont amenés à réfléchir sur le plan de sobriété », a admis la ministre sur franceinfo. « Nous allons accompagner nos établissements », a-t-elle ajouté, mais il ne faut « surtout pas » que ce plan se fasse « aux dépens des étudiants », a-t-elle aussi insisté.

De plus, « ça ne doit pas pénaliser les enseignements. On sort de périodes de Covid. On doit garder ces enseignements fortement en présentiel » et il ne faut « pas le retour au distanciel », a continué Sylvie Retailleau, offrant ainsi une réponse à peine voilée à l’Université de Strasbourg. Ce plan ne doit pas se faire non plus « au détriment des postes » car « on a besoin de nos postes d’enseignants devant les étudiants », ni « au détriment de gros projets ».

Le chauffage à 19 degrés pose question

L’université de Strasbourg avait annoncé lundi qu’elle allait fermer ses portes deux semaines supplémentaires cet hiver pour faire face à la crise énergétique, une option déjà dénoncée par les organisations syndicales.

« Il faut faire des économies de consommation d’énergie. (...) Ça veut dire mettre le chauffage à 19 degrés, installer concrètement des thermostats, évidemment réfléchir – avec le plan mené par la Première ministre sur la planification écologique — sur le bâti, les rénovations. Donc avoir un plan à court terme, et puis un plan à plus long terme aussi sur nos équipements de recherche », a également détaillé Sylvie Retailleau.

L’Unef, deuxième syndicat étudiant, a de son côté vivement critiqué le règlement des chauffages à 19 degrés dans les facs. « Les enseignants feront cours en couverture de survie, et les étudiants grelotteront de froid. On ne peut pas réussir ses études dans de telles conditions », a déclaré la présidente de l’organisation Imane Ouelhadj, lors d’un point de presse de rentrée ce mardi.

« Dès 2022, nous regardons au cas par cas les universités et les organismes qui ont besoin d’aide », a précisé la ministre. « Il faut qu’on accompagne tous nos établissements, mais en même temps nos établissements (...) sont responsables, autonomes. Et je pense que les présidents d’universités sont des acteurs majeurs dans ces décisions ».

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