Fabio Grosso blessé en marge de OM-OL, son visage en sang s’affiche en une de la presse

Le journal L’Équipe et La Provence ont utilisé des mots forts pour revenir sur les événements survenus avant OM-OL dimanche 29 octobre.
CHRISTOPHE SIMON / AFP Le journal L’Équipe et La Provence ont utilisé des mots forts pour revenir sur les événements survenus avant OM-OL dimanche 29 octobre.

FOOTBALL - Après la stupéfaction, place à la « honte » et à la colère contre les supporters. Après les événements survenus avant le match -finalement annulé- entre l’Olympique de Marseille et l’Olympique Lyonnais en Ligue 1, le visage marqué et ensanglanté du coach italien de l’OL s’affiche désormais en Une de la presse.

OM-OL : l’entraîneur Fabio Grosso blessé au visage lors du caillassage du bus lyonnais, l’OL va porter plainte

Ce lundi 30 octobre, qu’il s’agisse de l’édition du journal L’Équipe ou de la Une du journal local La Provence, il était pratiquement impossible de passer à côté du visage en sang de Fabio Grosso.

Blessé au visage et soigné avec 12 points de suture, le nouvel entraîneur de Lyon a été victime d’un jet de projectile en marge du dernier match de Ligue 1 du week-end, lorsque le bus des Lyonnais (et celui des supporters) a été pris pour cible par des supporters marseillais.

Pour le journal sportif, c’est donc « le dégoût et la honte » qui accompagnent le visage amoché de l’ancien joueur professionnel devenu entraîneur. Un choix iconographique et de titraille également suivi par La Provence pour revenir sur les événements chaotiques de la veille, qui ont conduit à l’annulation de la rencontre.

À Lyon, le journal Le Progrès s’est fendu d’une Une similaire en écrivant « Quelle honte ! » en première page de son édition du jour. Toutefois, une photo du bus caillassé a été privilégiée par le journal local, qui en profite pour faire témoigner l’un des chauffeurs de bus de supporters lyonnais caillassé.

Des titres de presse qui ont d’ailleurs fait réagir le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur BFMTV ce lundi matin : « C’est inacceptable, L’Équipe a titré dans son édito ’Abrutis’, je pense qu’il n’y a pas mieux comme mot ».

Condamnation générale

« Trop c’est trop, les sanctions doivent être exemplaires », a également dénoncé l’ancien président historique de l’OL Jean-Michel Aulas sur X (anciennement Twitter). Même son de cloche ou presque pour le joueur lyonnais Dejan Lovren qui s’en est remis au gouvernement pour faire modifier la loi et ainsi éviter qu’il ne soit « trop tard » lors d’un prochain incident impliquant des supporters.

« Cela n’a plus rien à voir avec le football ! (... ) Le gouvernement doit faire quelque chose », s’est-il insurgé en tant que témoin privilégié de cette scène de violence.

Ce lundi matin, c’est la ministre des Sports qui en a remis une couche sur France 2. Interrogée sur cette soirée cauchemardesque à Marseille, Amélie Oudéa-Castéra a souligné la « responsabilité » des clubs vis-à-vis de leurs supporters avant même l’entrée dans un stade.

Fabio Grosso salué par les supporters lyonnais

Et si Gérald Darmanin a confirmé l’interpellation de neuf personnes après les jets de « canettes de bière » contre le bus lyonnais, ils étaient encore nombreux à s’insurger ce lundi contre ces incidents, qui ont franchi un nouveau cap dans la violence des supporters de football. Car si les images de Fabio Grosso sont particulièrement évocatrices, il n’était pas le seul blessé dimanche soir. Son adjoint, Raffaele Longo a également été blessé, mais plus légèrement, ainsi que 5 policiers, comme l’a confirmé le ministre de l’Intérieur.

Ainsi, le club lyonnais a indiqué son intention de porter plainte et s’est également fendu d’un communiqué particulièrement incisif, regrettant au passage « que ce type de situation se reproduise chaque année à Marseille ». De son côté, le club phocéen a lui indiqué son intention de porter plainte contre X après les violences commises par ses supporters, comme le fait savoir RMC Sport.

Alors que Fabio Grosso ne s’est toujours pas exprimé publiquement, il avait toutefois tenu à venir saluer les supporters lyonnais présents dans le stade après l’annulation de la rencontre dimanche soir. Un passage éclair sur la pelouse, où le coach lyonnais arborait un épais bandage sur son œil gauche.

L’une des rares images sympathiques de cette soirée de Ligue 1 ou le pire visage du football a une nouvelle fois été mis en lumière.

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