Fabien Roussel "approuve" l'interdiction des abayas mais tacle l'exécutif sur l'école

Le secrétaire national du PCF est en accord avec cette décision du gouvernement, mais il se montre sévère à l'égard du reste de sa politique et l'accuse notamment de "tuer l'école".

Fabien Roussel "approuve". Le secrétaire national du Parti communiste français (PCF) s'est montré favorable à l'interdiction de l'abaya à l'école, annoncée ce dimanche par Gabriel Attal, le ministre de l'Éducation nationale. Se référant à la loi, le député du Nord a rappelé sur Sud Radio que "depuis 2004, les signes religieux sont interdits dans l'école", même si l'abaya n'est pas reconnue comme telle par le Conseil français du culte musulman (CFCM).

"Les chefs d'établissement avaient besoin de consignes claires" a estimé Fabien Roussel, notant toutefois que cette question "concerne 150 établissements sur les 60.000 que nous avons dans notre pays". La prise de position du communiste contraste avec celles des insoumis. Lesquels estiment qu'interdire l'abaya reviendrait à instaurer une "police du vêtement".

Roussel accuse l'exécutif de "tuer l'école"

En accord avec l'exécutif sur ce sujet, Fabien Roussel s'est néanmoins montré beaucoup plus sévère à l'égard du reste de sa politique en l'accusant de "tuer l'école de la République, l'éducation nationale et le métier d'enseignant".

À ce sujet, le patron des communistes a dénoncé la "doctrine 'travailler plus pour gagner plus'", prônée selon lui par le camp présidentiel. Et de tacler: "Aujourd'hui, il manque 15.000, 20.000, enseignants pour pouvoir effectuer les remplacements nécessaires. Or, le gouvernement ne forme pas des enseignants qui rentreraient sous statut d'éducation nationale, il embauche des CDD, il les appâte avec des contrats et des heures supplémentaires".

Article original publié sur BFMTV.com

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