Fête de l’Huma : Les écolos manifestent devant le stand du PCF

Les écolos manifestent devant le stand du Parti communiste chinois à la Fête de l’Huma
Les écolos manifestent devant le stand du Parti communiste chinois à la Fête de l’Huma

Les écolos manifestent devant le stand du Parti communiste chinois à la Fête de l’Huma

POLITIQUE - Une manif’ entre deux débats. Plusieurs élus et membres d’Europe Écologie les Verts ont exprimé leur solidarité au peuple ouïghour en manifestant au sein même de la Fête de l’Humanité. Présents dans les allées pour participer aux différents événements, débats et autres conférences, ce samedi 10 septembre, ces responsables, à l’image de David Cormand, Julien Bayou ou Marine Tondelier, se sont rendus devant le stand du Parti communiste chinois pour faire entendre leur voix.

« Solidarité Ouïghours » ou « Libérez les Ouïghours », pouvait-on lire sur leurs pancartes, comme vous pouvez le voir ci-dessous, dans la vidéo publiée par le compte Twitter d’EELV et relayée par plusieurs cadres du parti.

Une action symbolique, à laquelle ont participé une vingtaine de personnes, organisée quelques jours après que l’ONU a rendu un rapport très attendu sur la situation dans la région chinoise du Xinjiang. La haute-commissaire aux droits de l’Homme y confirme des « crimes contre l’humanité » et fait état de « preuves crédibles » de tortures et de violences sexuelles à l’égard de la minorité ouïghoure.

« C’était essentiel de le faire »

« C’était essentiel », d’organiser cette action, nous dit-on chez les Verts. « Aujourd’hui on ne peut pas faire comme si on ne connaissait pas la situation du peuple ouïghour en Chine », explique au HuffPost Jean-Baptiste Pegeon, conseiller régional à la région Île-de-France, le cadre qui a coordonné la manifestation. Et d’ajouter : « Nous avons toujours été du côté des droits de l’homme avec EELV, il est impensable de ne pas être suivi sur cette position. »

Les écolos regrettent « évidemment » l’absence de discussions sur ce sujet à la Fête de l’Humanité, où se côtoient les sections communistes de toute la France, et donc, de Chine. « Il aurait fallu organiser a minima un débat sur le sujet et inviter les représentants du peuple Ouïghours », affirme Jean-Baptiste Pegeon, « pourquoi ne pas mettre le sujet sur la table ? »

Le rapport, publié le 1er septembre par l’ONU, ne comporte pas de révélations par rapport à ce qui était déjà connu de la situation dans le Xinjiang. En revanche, le document apporte le sceau de l’ONU aux accusations portées de longue date contre les autorités chinoises.

Depuis plusieurs années, la région fait ainsi l’objet d’une intense surveillance : caméras omniprésentes, portiques de sécurité dans les bâtiments, forces armées très visibles dans les rues, restrictions à la délivrance des passeports.

Des études occidentales, fondées sur des interprétations de documents officiels, des témoignages de victimes présumées et des extrapolations statistiques, accusent Pékin d’avoir interné dans des « camps » au moins un million de personnes, majoritairement ouïghoures, d’effectuer des stérilisations et avortements « forcés », ou encore d’imposer du « travail forcé ». L’ONU ne corrobore pas ce chiffre mais note « qu’une proportion significative » des Ouïghours et minorités musulmanes a été internée.

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