Féminicides: Isabelle Rome reconnaît qu'il faut "aller encore plus loin" pour protéger les femmes

"Il faut penser à toutes ces femmes qui sont mortes sous les coups de leur conjoint". En cette journée internationale des droits des femmes, la ministre déléguée à l'Egalité entre les femmes et les hommes Isabelle Rome a appelé à "aller encore plus loin" pour lutter contre les féminicides.

"Il faut penser à toutes ces femmes qui sont mortes sous les coups de leur conjoint, cela signifie que malgré tous les moyens que nous avons mis au cours de ces dernières années, nous devons aller encore plus loin pour protéger peut-être plus tôt encore les femmes" a-t-elle déclaré au micro de BFMTV.

"Quand elles se sentent en danger, il faut les protéger le plus vite possible, c'est en ce sens-là que nous travaillons, pour pouvoir leur assurer une protection intégrale" a ajouté Isabelle Rome.

Depuis le début de l'année, 27 femmes ont été tuées en France sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint selon la Première ministre Élisabeth Borne.

Les violences au sein du couple "nécessitent une formation particulière"

La ministre déléguée a également plaidé pour que les policiers et gendarmes soient "formés davantage encore" à agir dans le cas de violences conjugales, rappelant que le ministère de l'Intérieur a saisi pour certaines affaires l'IGPN.

"J'insiste sur le fait que les violences commises au sein du couple ne sont pas des violences comme les autres et donc qu'elles nécessitent vraiment une formation particulière, un traitement particulier, sinon on passe à coté du danger" a encore insisté Isabelle Rome.

Borne reconnaît des "failles"

Interrogée à ce sujet lundi soir sur France 5, Élisabeth Borne avait elle aussi reconnu des "failles dans les dispositifs" de protection des femmes, rappelant avoir tout de même "agi ces dernières années en formant les policiers et les gendarmes" recueillant les plaintes des victimes.

La Première ministre s'était aussi félicité du raccourcissement des "délais à une semaine" pour l'obtention d'une ordonnance de protection et indiqué soutenir une proposition des parlementaires visant à mettre en place une ordonnance de protection "immédiate, en 24 heures".

Élisabeth Borne avait enfin indiqué vouloir "mettre en place des pôles spécialisés dans chaque tribunal pour pouvoir mieux traiter ces violences conjugales".

Article original publié sur BFMTV.com