La fécondité continuera de baisser en France et dans le monde d'ici 2100, voici pourquoi

Seuls six pays dans le monde auront une fécondité suffisante pour renouveler sa population en 2100, projette une collaboration de chercheurs. Les pays riches ne devraient pas être du lot. En France, le flux migratoire devrait cependant compenser la baisse de la fécondité.

Baby-boom dans les pays à faibles revenus et "baby-crash" dans les pays riches, un monde démographiquement divisé nous attend dans seulement quelques décennies, alerte une collaboration de plusieurs centaines d'experts dans la revue The Lancet.

En 2050, plus des trois quarts des pays du monde n'auront pas assez d'enfants pour que la taille de la population se maintienne. Cette proportion passera à 97% des pays en 2100, avec une baisse drastique de la fécondité dans les pays riches, contre une hausse dans certains pays à faibles revenus. Avec 1,68 enfant par femme en 2023, la France reste le pays européen avec la plus forte fécondité, précise cependant un nouveau rapport de l'Institut national des études démographiques (Ined). Un taux insuffisant pour maintenir sa population d'ici 2070, mais qui devrait être largement compensé par le flux migratoire.

En 2100, seuls six pays auront une fécondité suffisante pour que leur population se renouvelle

"Dans l'ensemble, la fécondité a diminué régulièrement au niveau mondial (…) depuis 1950 et devrait continuer à baisser jusqu'en 2100, passant de plus de 4,8 naissances par femme à environ 2,2 en 2021" et approximativement 1,8 en 2050 et 1,6 en 2100, estiment les chercheurs. Au point qu'en 2100, seuls 26 pays sur 204 auront plus de naissances que de décès, et six pays devraient dépasser le taux de fécondité de 2,1 enfants par femmes nécessaire au renouvellement de la population, précisent les auteurs de l'analyse du Lancet. Il s'agit des îles Samoa et Tonga (Polynésie), la Somalie, le Niger, le Tchad (Afrique de l'Est, de l'Ouest et centrale) et du Tadjikistan (Asie Centrale).

Entre les pays riches et ceux à faible revenu, l'écart ne cessera de se creuser, anticipent les auteurs. En 2021 déjà, les pays d'Afrique sub-saharienne avaient un taux de fécondité de 4,3 enfants par femme, contre 1,5 dans les pays les plus fortunés. Résultat : les naissances en Afrique sub-saharienne représenteront 55% des naissances mondiales en 210[...]

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