Extraits Carnage chez les Puppets : violence, sexe et marionnettes au programme

À l'occasion de la sortie ce mercredi de "Carnage chez les puppets", découvrez cinq extraits de cette comédie déconseillée aux enfants.

Carnage chez les Puppets se déroule à Los Angeles, dans un monde où coexistent hommes et marionnettes. Mais attention, cette comédie policière est aux antipodes de l'univers de la célèbre émission pour enfants 5, rue Sésame. Il s'agit en effet de dévoiler l’envers du monde des marionnettes lorsque les enfants ne sont plus là pour regarder...


Le réalisateur du film, Brian Henson, n'est autre que le fils du créateur des Muppets, Jim Henson. Après avoir fait rêver des générations entières avec leurs marionnettes à la télé comme au cinéma, la Jim Henson Company a décidé de transmettre son héritage à un public plus adulte. Carnage chez les Puppets est le premier long-métrage produit par Henson Alternative (filiale de la Jim Henson Company produisant des contenus pour adultes), et premier film interdit aux moins de 17 ans à bénéficier du soutien et de l’enthousiasme de la marque Henson. 

Aussi surprenant que cela puisse paraître, les scénaristes Todd Berger et Dee Austin Robertson se sont inspirés de Seven de David Fincher et des univers du roman L.A. Confidential (adapté au cinéma par Curtis Hanson en 1997) et de Training Day. Mais la singularité de leur script, mêlant violence, sexe et marionnettes, en laissa plus d'un perplexe et les deux hommes durent le mettre un temps de côté. En 2007, ils sont contactés par la Jim Henson Company qui est sur le point de lancer sa nouvelle société, Henson Alternative, et cherche à produire un film de marionnettes destiné aux adultes. Il aura fallu à Berger et Robertson plus de dix ans pour voir leur projet se concrétiser.

Après avoir passé une partie de son enfance à visiter les plateaux du 5, rue Sésame, le réalisateur Brian Henson s'est senti comme un poisson dans l'eau lors de la production de Carnage chez les Puppets. S'il reconnaît l'influence de Team America et Les Feebles sur son film, il se sent davantage proche de Qui veut la peau de Roger Rabbit ? mais "avec plus de termes obscènes et de situations osées. Je veux que ce soit clair : c’est un film pour adultes". Avant cela, Henson avait créé Puppet Up! – Uncensored, spectacle déconseillé aux enfants mêlant marionnettes et impro, avec lequel il est parti en tournée à travers le pays. C'est grâce à ce succès que son film existe : "C’est le film le plus drôle que j’aie jamais réalisé. Il est dans la continuité totale du travail accompli avec 'Puppet Up! – Uncensored', Dans le scénario de Todd, j’ai trouvé de quoi laisser les marionnettistes se déchaîner !"

Au total, ce sont cent vingt-cinq marionnettes qui ont été réalisées à la main par l'équipe. Il est assez habituel, lorsque les marionnettes sont manipulées manuellement et à l’aide d’un bâton, de ne pas voir leurs jambes mais le réalisateur souhaitait les faire évoluer dans l'univers des humains. Il a donc fallu créer des marionnettes entières dotées d’un bassin, de jambes et de pieds. Chacune de ces créatures à taille réelle devait être manipulée par trois marionnettistes—un pour le corps, un pour les bras, et un pour les pieds : il y a donc eu de longues répétitions pour déterminer la démarche de chaque personnage.

L'atelier des marionnettes a également créé sept marionnettes "corporelles", de 1 mètre à 1 mètre 20 de haut, attachées aux pieds du marionnettiste : lorsque celui-ci se déplace, la marionnette suit le mouvement. Pour que le mouvement de la marionnette soit réaliste, le marionnettiste devait porter une combinaison de la couleur d’un fond vert, afin qu’il puisse être effacé à l’ordinateur en postproduction.