Selon une étude, l’exposition aux lumières artificielles favoriserait l’apparition de cancer de la thyroïde

Les chercheurs expliquent comment la lumière nocturne perturbe les rythmes circadiens pouvant ainsi resprésenter un facteur de risque pour divers types de cancer.

Une nouvelle conséquence néfaste est associée à l’exposition aux lumières artificielles. Une étude dévoile que ceux qui vivent dans des régions avec des niveaux élevés de lumière artificielle extérieure nocturne auraient davantage de risques de développer un cancer de la thyroïde. Les conclusions ont été publiées, en ligne, dans Cancer.

Par le passé, des études épidémiologiques ont déjà rapporté une association entre des niveaux plus élevés de lumière nocturne et un risque élevé de cancer du sein. Pour cette nouvelle étude, une équipe dirigée par Qian Xiao, du Centre des sciences de la santé de l'Université du Texas à la Houston School of Public Health, a recherché une association entre la lumière nocturne et le développement d'un cancer de la thyroïde.

Un risque 55% plus élevé

Les enquêteurs ont analysé les données d'imagerie satellitaire pour estimer les niveaux de lumière la nuit chez les différents participants. Ils ont examiné les bases de données du registre national du cancer pour identifier les diagnostics de cancer de la thyroïde jusqu'en 2011. Parmi les 464 371 participants suivis pendant environ 12,8 ans, 856 cas de cancer de la thyroïde ont été diagnostiqués. Les scientifiques détaillent qu'en comparaison au quintile de lumière le plus bas, le quintile le plus élevé était associé à un risque 55% plus élevé de développer un cancer de la thyroïde.

Cette association était plus forte chez les femmes que chez les hommes. Chez les femmes, l'association était plus forte pour le cancer localisé sans signe de propagation à d'autres parties du corps, tandis que chez les hommes, l'association était plus forte pour les stades plus avancés du cancer. Les chercheurs ont noté que des études épidémiologiques supplémentaires sont nécessaires pour confirmer leurs résultats. Les chercheurs expliquent que la lumière nocturne peut entraîner une perturbation de l'horloge interne du corps humain, un facteur de risque pour divers types de cancer.

"En tant qu'étude observationnelle, notre étude n'est pas conçue pour établir la causalité. Par conséquent, nous ne savons pas si des niveaux plus élevés de lumière extérieure la nuit entraînent un risque élevé de cancer de la thyroïde. Étant donné les preuves bien établies soutenant un rôle de l'exposition à la lumière la nuit et des perturbations circadiennes, nous espérons que notre étude incitera les chercheurs à examiner plus en détail la relation entre la lumière nocturne et le cancer et d'autres maladies", a déclaré le Dr Xiao.

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