Exposition "L'économie selon Astérix" : un regard historique original sur la bande dessinée de Goscinny et Uderzo

A la Citéco, à Paris, la bande dessinée de Goscinny et Uderzo sert de support pour détailler des mécanismes économiques et marchands de l’empire romain. La vision ironique propre aux albums est confrontée à la réalité historique. Une exposition à découvrir à l'occasion de la sortie du nouvel album d'Astérix, L’iris blanc, le 26 octobre 2023.

Les connaisseurs d’Astérix le savent, l’album Obélix et compagnie (1976) est une désopilante satire de l’économie de marché. Pour détruire le fameux village gaulois qui lui résiste encore et toujours en Armorique, Jules César envoie sur place un jeune technocrate (caricature du jeune Jacques Chirac) pour y développer le marché d’un produit totalement inutile, le menhir.

L’idée consiste à faire goûter à Astérix et ses amis au plaisir de l’accumulation de richesses privées et à perturber les liens entre les habitants en les résumant à des relations d’argent. S’ensuit une concurrence effrénée, une débauche de marketing et de publicités et même un élan de protectionnisme à Rome où l’on finit par vouloir privilégier une production locale. Jusqu’à un effondrement total du marché… Astérix et le chaudron (1969), où il est question de fraude à l’impôt romain, et Le domaine des dieux (1971) avec son projet immobilier en bordure de village, sont les deux autres exemples évidents d’argument scénaristique économique dans la série.

"Astérix est un miroir de notre société"

"Le thème apparaît en fait dans tous les albums, tout simplement parce qu'Astérix est un miroir de notre société, c’est une représentation amusante et fantasmée de ce que devait être la vie romaine mais la série parle avant tout des Français", explique Philippe Gineste, directeur de la Cité de l’Economie à Paris, où se tient depuis le 21 octobre 2023, l’exposition L’économie selon Astérix.

Si l’événement a été calé sur la sortie en librairie, cinq jours plus tard, du nouvel album, L’iris blanc, son propos est ailleurs. Elle installe un jeu de correspondances et de décryptage entre ce qui est raconté et montré dans la bande dessinée et la réalité historique, documents et commentaires d’experts à l’appui.

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Dans une scénographie aérée et très lisible évitant l’approche bédéphile, l’exposition compte trois parties. L’env[...]

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