Exposition des enfants aux écrans: Gabriel Attal veut "éviter une catastrophe sanitaire et éducative"
Un ministre inquiet. Ce lundi 13 novembre, Gabriel Attal a confié dans le Parisien être préoccupé par la surexposition des plus jeunes aux écrans. Selon le ministre de l'Éducation nationale, il y a une corrélation entre "les difficultés d'attention des élèves ou leur fatigue" rapportées par les professeurs de CP et l'usage des écrans.
"Les études montrent que trop d’écrans, c’est moins de sommeil, et par conséquent moins d’attention en classe. Cela a aussi un impact sur l’apprentissage du langage et de la lecture", a-t-il assuré.
En avril dernier, la première étude nationale d'envergure sur le sujet révélait que le temps passé par les petits devant des écrans avaient augmenté ces dernières années en France et excédait les recommandations sanitaires. Principaux résultats: le temps d'écran quotidien était en moyenne de 56 minutes à 2 ans, 1h20 à 3 ans et demi et 1h34 à 5 ans et demi.
"Proposer des alternatives aux familles"
Face au danger des écrans, Gabriel Attal a appelé à un "sursaut collectif" pour "éviter une catastrophe sanitaire et éducative". "Pour cela, l’Éducation nationale doit proposer des alternatives aux familles", a-t-il ajouté.
Le ministre a pris l'exemple d'écoles ayant organisé "des soirées d’échanges et de conseils aux parents sur les écrans pour les plus petits" dans le but d'une systématisation et d'une généralisation.
Il a ensuite encouragé le prêt "des premiers ouvrages d’éveil à la lecture à des familles qui n’en ont pas". "C’est une vraie inégalité sociale de disposer de livres à la maison ou pas." Enfin, Gabriel Attal a mis en avant le travail des médias comme Radio France ayant "développé une offre de podcasts éducatifs".
"Je ne suis pas contre les écrans, je suis contre l’addiction aux écrans!", a toutefois nuancé le locataire de la rue de Grenelle.