Explosion à l'ambassade chinoise au Kirghizistan

Une explosion autour de l'ambassade de Chine au Kirghizistan a fait un mort et plusieurs blessés. Selon Chine nouvelle, il s'agit d'un attentat suicide à la voiture piégée. Aucune organisation n'a pour l'instant revendiqué cette opération. /Photo prise le 30 août 2016/REUTERS/Vladimir Pirogov

BICHKEK/PEKIN (Reuters) - Une voiture que l'on soupçonne d'avoir été piégée a explosé mardi à l'entrée de l'ambassade de Chine au Kirghizistan, tuant le conducteur et blessant au moins trois personnes, a-t-on appris mardi auprès des autorités. Un porte-parole du ministère de l'Intérieur a déclaré que le véhicule a explosé à l'intérieur du bâtiment et a cité le Premier ministre Janysh Razakov qui a qualifié l'explosion "d'acte terroriste". Dans la foulée, la police a bouclé le bâtiment et établi un périmètre de sécurité dans les rues adjacentes. Les services de sécurité (GKNB) ont de leur côté dit enquêter sur l'explosion qui s'est produite autour de 10h00 du matin (04h00 GMT). Pékin a condamné l'attaque et prié les autorités kirghizes de mener "une enquête rapide et de faire la lumière sur l'incident". "La Chine est profondément choquée et condamne fermement cet acte violent et extrême", a déclaré Hua Chunying, porte-parole du ministère des Affaires étrangères lors d'un point-presse. Trois membres du personnel de l'ambassade ont été légèrement blessés et transportés dans un hôpital, a-t-elle poursuivi, ajoutant qu'aucune organisation n'avait pour l'heure revendiqué l'attaque. Chine nouvelle fait état de son côté d'un bilan plus lourd, rapportant que cinq personnes ont été blessées, deux gardes et trois ressortissants kirghizes travaillant à l'ambassade. Les autorités du pays, une ancienne république soviétique majoritairement musulmane, arrêtent régulièrement des combattants islamistes présumés qu'elles accusent d'être liés à l'organisation Etat islamique. Le pays enclavé d'Asie centrale partage une frontière avec la Chine, et plus particulièrement avec la région autonome du Xinjiang, où opèrent des séparatistes musulmans qualifiés de terroristes par Pékin. (Lidia Kelly; Julie Carriat et Nicolas Delame pour le service français)