Explosion à Paris : les commerçants désemparés

Au 6 de la rue de Trévise, à Paris, la boulangerie Hubert soufflée par l’explosion qui a causé la mort de quatre personnes dont deux pompiers samedi est le commerce le plus dévasté du secteur. A 9 heures ce matin-là, l’accident, dû à une fuite de gaz, semblait en provenir. Sauf que Hubert Béatrix, le propriétaire du commerce, a indiqué aux services de la mairie de Paris que son installation était essentiellement électrique. Exit le gaz.

Il semble pourtant de plus en plus probable que l’origine de la catastrophe se trouve dans cet immeuble, à partir de son rez-de-chaussée. Si l’enquête confirme que la boulangerie n’utilisait en effet pas de gaz, il restera à établir sur quelle source d’énergie était branché le seul autre occupant du rez-de-chaussée, le restaurant Chez Max et Nico.

Réunis dans un café par Olivia Polski, adjointe au commerce d’Anne Hidalgo et Delphine Bürkli, maire du IXe arrondissement de Paris, les nombreux commerçants du quartier ont exprimé leur profond désarroi tandis qu’un représentant des assurances leur vantait l’intérêt de la garantie «perte d’exploitation», à laquelle la plupart d’entre eux n’avaient manifestement pas souscrit.

L’écoute était attentive mais les participants avaient du mal à comprendre qu’aucune des deux élues ne puisse leur dire quand ils pourraient retourner dans leurs locaux. Quatre immeubles ne sont pas du tout accessibles, «même pas pour récupérer des affaires en cinq minutes», comme l’a demandé un participant. «Même pas pour les pompiers», a répondu Delphine Bürkli. Dans la salle, une femme pleurait.

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