"Explorer l'humanité sous toutes ses formes" : puissant et nécessaire, Quitter la nuit est à voir au cinéma

Haut et Court
Haut et Court

Une nuit, une femme en danger appelle la police. Anna prend l'appel. Un homme est arrêté. Les semaines passent, la justice cherche des preuves, Aly, Anna et Dary font face aux échos de cette nuit qu'ils ne parviennent pas à quitter.

Ce pitch, c'est celui de Quitter la nuit, excellent premier long métrage de Delphine Girard en salles depuis ce mercredi. Prolongement du court Une sœur, nommé à l'Oscar en 2020, cette œuvre puissante qui s'intéresse aux répercussions d'une agression sexuelle par le prisme de trois personnages ne vous laissera pas indemnes.

Dépourvu de manichéisme, remarquablement écrit, Quitter la nuit est un film nécessaire. Passant avec brio du thriller au drame intime et psychologique, il dénonce les agressions sexuelles tout en abordant les notions de consentement et de déni, sans compter la difficulté de se confronter à la rigide et complexe mécanique judiciaire.

Si Quitter la nuit est si réussi, c'est parce qu'il est intelligent, juste et profondément humain. Mais aussi parce qu'il est porté par un formidable trio d'interprètes. Selma Alaoui est bouleversante dans le rôle de la jeune femme agressée, Veerle Baetens, vue aux génériques d'Alabama Monroe et Au nom de la terre, campe avec intensité le rôle de celle qui prend l'appel nocturne de la victime, et Guillaume Duhesme impressionne dans le rôle de l'agresseur.

"Il était très important pour moi que l’on comprenne sans méprise que le moteur de la violence chez lui n’est…

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