“Expats”, la série sur les expatriés d’Hong Kong suscite des débats

Disponible dans le monde depuis le 26 janvier sur Amazon Prime, la série Expats, avec Nicole Kidman dans le rôle principal, n’est toutefois pas accessible à Hong Kong. C’est pourtant là qu’a été filmée cette série mettant en scène une famille d’expatriés dont le tout jeune fils disparaît. Au-delà de l’intrigue familiale, plusieurs scènes “placent le gouvernement en fâcheuse posture et ne présentent pas la ville sous un jour très favorable, à en croire plusieurs responsables politiques. Certaines catégories sociales dépeintes dans la série lui reprochent par ailleurs de ne pas être fidèle à la réalité”, relate le quotidien hongkongais South Morning China Post.

Créée par Lulu Wan, une réalisatrice sino-américaine, et inspirée du roman The Expatriates de Janice Y. K. Lee (non traduit en français), Expats a choqué certains responsables politiques hongkongais par ses scènes montrant des manifestations prodémocratie en 2014, lors du mouvement des parapluies qui tentait de s’opposer à la reprise en main par la Chine de l’ancienne colonie britannique.

Dans le premier épisode, des manifestants scandent “‘Je veux le suffrage universel’ en cantonais, et la réalisatrice a affirmé sur X (ex-Twitter) que “le cantonais est en train de disparaître, il est donc primordial de parler, d’entendre, et de défendre cette langue”.

Une mauvaise image

Certains politiciens hongkongais estiment que l’équipe aurait dû donner plus de détails au moment de demander des autorisations de tournage. Celui-ci avait déjà créé une polémique en 2021, les autorités ayant accordé à des membres de l’équipe, dont Nicole Kidman, des exemptions à la stricte quarantaine imposée lors de la pandémie de Covid-19.

“[Le gouvernement] aurait au moins dû savoir si la série serait bénéfique à l’image de Hong Kong. Or, j’ai l’impression qu’elle montre une ville ennuyeuse. On voit même dans plusieurs scènes le mouvement illégal [de désobéissance civile] Occupy Central… ça ne peut pas être bon pour notre réputation”, dénonce ainsi Dominic Lee Tsz-king, membre du Conseil législatif hongkongais.

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