Les expats japonais confrontés à la hausse coût de la vie et au racisme antiasiatique
Les Japonais installés à l’étranger étaient moins nombreux l’année dernière qu’en 2019 : 1,29 million, contre 1,41 million avant la pandémie. “Alors que le nombre total d’expatriés japonais a augmenté chaque année entre 1989 et 2019, il a diminué depuis. Les résidents de longue date à l’étranger sont de plus en plus nombreux à choisir de rentrer chez eux”, constate le South China Morning Post, qui analyse les chiffres tout récemment publiés par le ministère des Affaires étrangères nippon.
Los Angeles est la métropole qui comptait l’année dernière le plus grand nombre d’expatriés japonais : ils étaient 64 457 à vivre à LA, selon les données officielles. “Un chiffre en baisse par rapport au pic de 71 000, enregistré en 2012.” A Bangkok, ils étaient n’étaient plus que 50 000, contre 60 000 en 2021.
La population japonaise de New York a également fortement diminué, passant de 60 000 individus à 38 000 entre 2007 et 2023. Même scénario à Shanghai, où elle est passée de 58 000 à 38 000, et à Londres, où l’on ne compte plus que 32 000 citoyens japonais contre 39 000 en 2013.
Le Covid n’explique pas à lui seul les dernières baisses enregistrées, mais l’impact économique de la pandémie a contraint les entreprises japonaises à restreindre le nombre de leurs salariés expatriés, souligne le quotidien hongkongais. En Chine, l’arrestation d’hommes d’affaires et d’universitaires japonais accusés d’espionnage “a suscité de profondes inquiétudes et encouragé certains à renvoyer leur famille au Japon”.
Il existe au moins une autre raison économique qui pousse les ressortissants japonais à rentrer chez eux : “Les fluctuations des taux de change [du fait de la chute inédite du cours du yen] et le coût de la vie qui a fortement augmenté.” C’est notamment le cas en Grande-Bretagne “pour tous ceux qui ne sont pas propriétaires”, fait valoir une expatriée de longue date installée dans le sud de l’Angleterre.
Enfin, les médias japonais “ont souligné la vague d’attaques racistes contre les Asiatiques aux États-Unis” qui a culminé en 2020 et 2021. Un phénomène qui a conduit le président Jo Biden à promulguer une loi pour lutter contre les agressions visant les Américains originaires de la région Asie-Pacifique.
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