Exoplanète cousine de la Terre : la fabuleuse découverte de James-Webb

Vue d'artiste de l'exoplanète Trappist 1-b et de son étoile de type naine rouge.     - Credit:NASA, ESA, CSA, Joseph Olmsted (STScI)
Vue d'artiste de l'exoplanète Trappist 1-b et de son étoile de type naine rouge. - Credit:NASA, ESA, CSA, Joseph Olmsted (STScI)

Pour la première fois dans l'histoire, des chercheurs sont parvenus à détecter la lumière provenant d'une exoplanète cousine de la Terre, à la fois rocheuse et relativement tempérée. En l'occurrence, dans une petite bande de longueurs d'onde correspondant à son émission thermique, autrement dit à la chaleur qu'elle dégage dans l'espace.

Cette prouesse est l'œuvre d'une équipe internationale de six scientifiques parmi lesquels trois Français du CEA (Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives). Pour y parvenir, ils ont utilisé les capacités exceptionnelles du télescope spatial James-Webb et, en particulier, son instrument MIRI (moyen infrarouge), en grande partie conçu au CEA à Paris-Saclay.

« Nous avons employé une technique appelée photométrie d'éclipse secondaire. Celle-ci consiste à observer l'étoile lorsqu'elle n'est plus en transit devant son astre, face nuit vers la Terre, mais sur le côté de celui-ci, nous montrant au maximum sa face jour avant de disparaître derrière l'étoile », explique au Point Elsa Ducrot, astrophysicienne au CEA et coauteure de la nouvelle étude publiée dans la célèbre revue Nature. « De cette manière, nous pouvons faire la différence entre le moment où nous recevons la lumière de l'étoile avec la lumière émise par la face jour de la planète et celui où nous ne recevons plus que celle de l'étoile, la planète étant cachée derrière elle », précise-t-elle.

 - Credit: ©  NASA, ESA, ASC, Joseph Olmsted (STScI)
- Credit: © NASA, ESA, ASC, Joseph Olmsted (STScI)

Cette courbe de lumière montre le changement de luminosité [...] Lire la suite