Exobiologie : la Laguna Verde, une piste pour la vie extraterrestre

Ce paysage bolivien situé à 4 300 m d’altitude est le modèle le plus proche de l’atmosphère qui régnait sur Mars lorsque l’eau était présente à la surface de la planète Rouge. La forte teneur en cuivre, soufre, plomb, arsenic… de ses sédiments explique la couleur de cette "Laguna verde", et pourquoi ce lac salé ne gèle pas, malgré une température de l’eau pouvant chuter à – 56 °C !

Outre sa beauté, la Laguna Verde abrite également une biodiversité remarquable, avec des espèces de flore et de faune adaptées aux conditions extrêmes de haute altitude. Les flamants roses, en particulier, sont souvent observés dans les environs de la lagune, ajoutant une touche de grâce et de couleur à ce paysage déjà époustouflant. Ce milieu hostile, soumis à des radiations UV intenses et une faible pression atmosphérique d’altitude, abrite malgré tout de la vie. On trouve dans ses eaux turquoise des espèces extrémophiles de diatomées, c’est-à-dire de microalgues dotées d’un squelette en verre naturel (silice). Ce plancton si particulier, ainsi que les fossiles calcaires bordant les rives du lac, sont très étudiés en exobiologie, la science s’intéressant aux possibilités de vie ailleurs que sur Terre.

L'exobiologie, une discipline fascinante au croisement de l'astronomie, de la biologie et de la géologie, cherche à répondre à l'une des questions les plus fondamentales de l'humanité : sommes-nous seuls dans l'univers ? Cette quête pour comprendre l'origine et la distribution de la vie au-delà de notre (...)

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