Il existe 5 fois plus d'espèces de chenilles Lomonia, potentiellement mortelles pour l'humain, que ce que l'on pensait

Le genre Lonomia, chenilles d’Amérique du Sud, ne compte pas 12 espèces mais 60 ! Grâce à la collection du Muséum national d’histoire naturelle, des scientifiques ont pu mieux décrire la diversité d’insectes venimeux dont le contact peut être mortel pour l’humain.

Le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), à Paris, comme tous ses homologues dans le monde entier, est un endroit de collections. Et il faut rendre hommage aux générations de naturalistes qui ont compilé et conservé des insectes collectés dans tous les milieux naturels partout sur la planète. Il faut notamment honorer ceux qui se sont succédé pour enrichir la collection des papillons de la famille des Saturniidae du Muséum. Leurs patients efforts pour construire un patrimoine scientifique unique ont permis de différencier des espèces dont on pensait auparavant qu’elles n’en faisaient qu’une. 3500 espèces de Saturniidae ont été décrites à ce jour comprenant 180 genres distincts. Les Lonomia qui constituent une de ces branches sont venimeuses et potentiellement mortelles pour l’humain. À ce titre, elles constituent un réel problème de santé publique.

L’origine de l’article qui vient de paraître dans Plos Tropical Neglected Deseases remonte à la visite de Camila Gonzales au MNHN en 2010. La scientifique en poste au Centre de recherche en microbiologie et parasitologie tropicale (Cimpat) à l’université des Andes de Bogota (Colombie) tient à voir la collection de lépidoptères du Muséum et notamment celle assemblée par Claude Lemaire, entomologiste décédé au début des années 2000. On y trouve en effet plus de 700 spécimens de papillons du genre Lonomia. "C’est l’une des plus importantes au monde, avec des spécimens provenant d’un peu partout sur ce continent", précise Rodolphe Rougerie, chercheur au Muséum désormais en charge de la collection.

Un risque suffisamment répandu pour qu'un antivenin soit trouvé

Au début de ce siècle, 11 espèces de ce genre ont été décrites. Deux sont particulièrement redoutées. Lonomia achelous et Lonomia obliqua sont responsables de milliers d’envenimations tous les ans principalement au Brésil, mais aussi dans tout le bassin amazonien. Les chenilles de Lonomia vivent en effet sur les arbres des forêts tropicales de basse et moyenne alt[...]

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