Excision : la chirurgie qui permet le retour à la vie

Excision : la chirurgie qui permet le retour à la vie

Les mutilations sexuelles féminines posent un problème dramatique, mais la chirurgie permet à leurs victimes de revenir à une vie meilleure. Cet espoir est sous-tendu par l'expérience d'une équipe française, portant sur près de 3 000 femmes opérées. Car en France aussi, le problème est très présent. Le nombre de femmes ayant subi une mutilation sexuelle – un acte qualifié pénalement comme un crime – y est estimé à 60 000. Une goutte d'eau par rapport aux chiffres mondiaux, qui font état d'environ 160 millions de femmes excisées. Pour aider ces victimes, le Pr Pierre Foldès, chirurgien au Centre hospitalier de Poissy - Saint Germain (78) - et médecin humanitaire, a mis au point en 1994, une technique de reconstruction vulvaire. La revue The Lancet publie aujourd'hui une étude menée auprès de 2 938 femmes, opérées depuis 1998. Pour l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), l'excision consiste en l'« ablation partielle ou totale du clitoris et des petites lèvres, avec ou sans excision des grandes lèvres ». Parfois aussi, les fillettes subissent « un rétrécissement de l'orifice vaginal par création d'une fermeture, réalisée en coupant les lèvres intérieures, et parfois extérieures, avec ou sans ablation du clitoris ». Entre 1998 et 2009, l'étude du Pr Foldès a pris en compte 2 938 patientes majeures, victimes de mutilations génitales. Toutes ces femmes avaient consulté au Centre hospitalier de Poissy. Elles ont bénéficié d'une reconstruction vulvaire et ont ensuite, bénéficié d'un suivi d'un an… lorsque c'était possible. L'intervention qui reconstruit « Le clitoris peut être plus ou moins blessé par la mutilation, mais il s'agit souvent uniquement de la partie extérieure. Ainsi dans 80% des cas, nous sommes capables de récupérer un clitoris fonctionnel. On reconstitue alors un clitoris bien innervé à l'extérieur, et restituons une intégrité vulvaire en réparant les petites lèvres », nous explique le Pr Foldès. Dans le cadre de cette étude, les patientes revues un (...) Lire la suite sur destinationsante.com


Recevez la newsletter de Destination Santé
Accédez à la rubrique Destination Femme