Evgueni Prigojine : comment le piège s’est refermé

Depuis le 24 juin et sa spectaculaire tentative de coup d’État, la question était sur toutes les lèvres : comment Prigojine pouvait-il être encore en vie ? Pourquoi Vladimir Poutine n’avait-il pas arrêté et exécuté le seul homme à l’avoir défié publiquement, « un traître » selon ses propres mots ? Si le président russe, soupçonné d’être à la manœuvre du crash de l’avion privé de l’oligarque, a attendu deux mois, c’est qu’il avait besoin de reprendre la main sur la chasse gardée de son ancien allié : l’Afrique.

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Leur porte d’entrée y fut d’abord Madagascar. Puis la société militaire privée travaille dans le pays juste en face, le ­Mozambique, avant de s’imposer en République centrafricaine (RCA), en Libye, et enfin au Mali. En échange de contrats lucratifs et de l’appropriation des mines d’or, de diamant, des gisements de pétrole et autres ressources naturelles, Wagner y assure la sécurité des dirigeants en place, la formation de leurs armées, et combat les différentes milices rebelles et groupes djihadistes.

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Aux côtés de sa femme, Liobov, Evgueni Prigojine lit « Indraguzik », qu’il a signé, à Polina, née en 1992, et Pavel, né en 1996 ou 1998. © DR

Dès 2017, Prigojine se rend régulièrement dans ces pays, le plus souvent sous une fausse identité. Il est recherché par plus de 30 pays, principalement les ...


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