Evguéni Prigojine, le patron de Wagner, a eu droit à des obsèques en toute discrétion à Saint-Pétersbourg

Un mémorial en souvenir d’Evguéni Prigojine, le patron de Wagner mort dans un crash d’avion.
Un mémorial en souvenir d’Evguéni Prigojine, le patron de Wagner mort dans un crash d’avion.

RUSSIE - Un adieu en toute discrétion. La cérémonie pour le patron du groupe Wagner, Evguéni Prigojine, tué dans un crash d’avion, s’est tenue en privé, a annoncé sa société ce mardi 29 août, appelant cependant ceux qui le souhaitent à lui « faire leurs adieux » dans un cimetière de Saint-Pétersbourg.

« L’adieu à Evguéni Viktorovitch s’est déroulé en privé. Les personnes souhaitant faire leurs adieux peuvent se rendre au cimetière de Porokhovskoïé », a indiqué sa société, Concord, sur Telegram. Il n’était pas clair dans l’immédiat si le chef de Wagner avait déjà été mis en terre.

« La tombe d’Evguéni Prigojine. Le cimetière est gardé par un important dispositif de sécurité. Un homme de la Rosgvardia tous les 1 mètre à l’intérieur, une vingtaine de véhicules y compris des cars de police à l’extérieur, entrée interdite », écrit sur Twitter la correspondante de RFI à Moscou. Un cliché pris de loin accompagne ses propos. Le site russophone Meduza a également partagé des vidéos et photos.

Il s’agit du premier message de Concord depuis la rébellion avortée de Wagner contre l’état-major russe fin juin, qui avait fait d’Evguéni Prigojine l’ennemi du pouvoir. Les funérailles de Valeri Chekalov, l’un des associés de Prigojine, ont également eu lieu ce mardi.

Le Kremlin avait annoncé plus tôt que le président Vladimir Poutine ne prévoyait pas de se rendre aux funérailles d’Evguéni Prigojine, qu’il avait qualifié de « traître » lors de sa mutinerie.

Un crash aux origines encore inconnues

L’homme d’affaires originaire de Saint-Pétersbourg (nord-ouest), patron du groupe paramilitaire Wagner, est mort mercredi dernier dans le crash de son avion, au nord-ouest de Moscou. Son corps a été identifié grâce à des tests ADN. Son bras droit, Dmitri Outkine, un ex-officier du renseignement militaire et commandant opérationnel de Wagner, figure aussi sur la liste des victimes.

L’accident a suscité des soupçons deux mois après sa mutinerie avortée ayant fait vaciller le pouvoir russe. Les Occidentaux ont pointé du doigt Vladimir Poutine, qui avait qualifié Prigojine de « traître ». Le Kremlin a pour sa part fermement nié toute vengeance, dénonçant « un mensonge absolu » et des « spéculations ». Le Kremlin a nié toute implication.

Dimanche, le Comité d’enquête russe avait confirmé la mort d’Evguéni Prigojine à la suite d’« expertises génétiques moléculaires », sans évoquer ni la thèse de l’accident, ni celles d’une bombe ou d’un missile sol-air.

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