Eva Green réclame près de 1 million d’euros pour « A Patriot », un film annulé

L’actrice française, une « diva » ? C’est l’argument que son avocat, Edmund Cullen, veut contrecarrer dans ce procès qui vient de s’ouvrir à Londres.

CINÉMA - L’actrice française Eva Green se retrouve au cœur d’une bataille judiciaire au Royaume-Uni pour réclamer son cachet malgré l’annulation d’un film, son avocat ayant estimé, ce jeudi 26 janvier, que la société de production essaie de la faire passer pour une « diva ».

L’actrice française de 42 ans, star de Casino Royale en 2006, devait jouer dans un film de science-fiction – A Patriot – avant que la production ne soit finalement arrêtée au mois d’octobre 2019. Elle poursuit la société de production, White Lantern Films, pour revendiquer son cachet d’un million de dollars (918 000 euros) pour le film, malgré son annulation.

Mais la société de production britannique a décidé de contre-attaquer en lançant ses propres poursuites contre l’actrice, estimant qu’elle avait fait des « demandes déraisonnables » et nui à la production du film. Le procès, qui s’est ouvert ce jeudi, doit durer huit jours. Eva Green est attendue lundi à la barre.

Un sujet qui préoccupe Eva Green

L’avocat de l’actrice, Edmund Cullen, a affirmé devant les juges qu’Eva Green « s’est pliée en quatre » pour que le projet se réalise car il traitait d’une « question qui la préoccupe beaucoup, à savoir la catastrophe climatique ».

Cependant, les avocats de White Lantern Films estiment à l’inverse que la star de cinéma a exprimé « un manque de confiance et un mécontentement » à l’égard de membres de l’équipe de production. Elle était « de plus en plus réticente à s’impliquer », en violation du contrat.

Eva Green avait « une aversion au vitriol à faire le film que White Lantern pouvait et allait faire », a déclaré la production l’avocat Max Mallin. Il y avait, selon lui, une « scission entre les attentes d’Eva Green et le film qu’elle voulait faire et ce que le budget permettait ».

« Trou du cul fini »

Les conseils de la production justifient leurs accusations en s’appuyant sur des messages WhatsApp dans lesquels Eva Green aurait qualifié un membre de l’équipe de « diabolique », de « sociopathe sournois », de « menteur et de fou ». Elle aurait également traité le directeur de production, Terry Bird, de « crétin » et de « trou du cul fini ». Des messages qui doivent être lus dans le contexte de négociations pour le rachat des droits du script pour en faire un film différent, a assuré son avocat.

« Cette affaire est conçue pour dépeindre ma cliente comme une diva afin de faire les gros titres et de nuire à sa réputation », a fait valoir Edmund Cullen, qualifiant d’« extraordinaires » les accusations contre Eva Green. « Elle a accepté à plusieurs reprises de repousser le début des prises de vues. Elle a accepté que la production soit déplacée d’Irlande au Royaume-Uni. Elle a proposé à plusieurs reprises d’utiliser une partie de ses honoraires pour financer les coûts de production », a-t-il énuméré dans ses observations écrites.

Pour lui, White Lantern Films veut « noircir le nom d’une actrice qui n’a pas violé de contrat ni manqué un jour de tournage au cours d’une carrière de 20 ans ».

VIDÉO - Eva Green porte plainte contre une société de production pour rupture de contrat

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