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Eva Green: devant la justice à Londres, un producteur évoque le "comportement de diva" de l'actrice

L'actrice française Eva Green lors de 45e cérémonie des César, le 28 février 2020. - Thomas Samson - AFP
L'actrice française Eva Green lors de 45e cérémonie des César, le 28 février 2020. - Thomas Samson - AFP

Eva Green était "de plus en plus difficile, si ce n'est impossible à gérer", a déclaré vendredi le producteur exécutif Alastair Burlingham, témoignant lors du procès qui se poursuit à Londres entre la production du film de science fiction A Patriot, abandonné en 2019, et l'actrice française.

"J'ai eu l'impression en juillet 2019, sur la base de mes appels avec M. Merrifield [producteur du film, ndlr], que Mme Green était de plus en plus difficile, voire impossible à gérer, qu'elle adoptait un comportement erratique et de diva, et sur la base des communications avec les deux producteurs, qu'elle semblait être émotionnellement fragile et susceptible de s'autodétruire ou de perdre tout intérêt", assure Alastair Burlingham, relayé par Sky News.

L'actrice de 42 ans, star de Casino Royale en 2006, devait jouer dans le film avant que la production ne soit arrêtée en octobre 2019. Elle poursuit la société de production, White Lantern Films, pour obtenir malgré l'annulation du projet son cachet d'un million de dollars (918.000 euros).

"Je n'ai jamais rompu un contrat"

Alastair Burlingham estime que les délais dans la production du film ont "en grande partie été causé par Mme Green".

L'actrice assure de son côté dans un témoignage écrit: "Depuis 20 ans que je fais des films, je n'ai jamais rompu un contrat ni même manqué un jour de tournage."

"Je répète que si [White Lantern Film] avait rempli ses obligations contractuelles en vertu de mon contrat et m'avait demandé de fournir mes services dans le cadre de mon contrat, je l'aurais fait", avance-t-elle encore

L'avocat de l'actrice, Edmund Cullen, a affirmé devant les juges qu'Eva Green "s'est pliée en quatre" pour que le projet se réalise car il traitait d'une "question qui la préoccupe beaucoup, à savoir la catastrophe climatique".

Mais les avocats de White Lantern Films estiment que l'actrice française a exprimé "un manque de confiance et un mécontentement" à l'égard de membres de l'équipe de production. Elle était "de plus en plus réticente à s'impliquer", en violation du contrat.

"Trou du cul fini"

Ils justifient leurs accusations en s'appuyant sur des messages WhatsApp dans lesquels Eva Green aurait qualifié un membre de l'équipe de production de "diabolique", de "sociopathe sournois", de "menteur et de fou". Elle aurait également traité le directeur de production, Terry Bird, de "crétin" et de "trou du cul fini".

Interrogée sur le fait qu'elle aurait qualifié dans un message à son agent de "faibles" et "stupides" le producteur Adam Merrifield et le scénariste Dan Pringle, Eva Green a répondu avoir pu tenir des propos insultants sous le coup de l'émotion, s'excusant pour ses "propos inappropriés".

"Je ne sais pas (...) c'est mon côté français qui ressort parfois", a-t-elle affirmé. "Parfois je dis des choses sur le coup de l'émotion que je ne pense pas vraiment. Evidemment qu'ils ne sont pas faibles ou stupides."

Article original publié sur BFMTV.com