Eurovision 2024 : plusieurs pays envisagent de quitter le concours dans un contexte plus tendu que jamais

Des manifestants pro-palestiniens ont constesté la présence d’Israël à l’Eurovision devant la Malmö arena ce samedi 11 mai.
ANDREAS HILLERGREN / AFP Des manifestants pro-palestiniens ont constesté la présence d’Israël à l’Eurovision devant la Malmö arena ce samedi 11 mai.

CULTURE - Un naufrage peut-être annoncé. Des milliers de manifestants contre la participation d’Israël, le candidat néerlandais exclu pour un « mouvement menaçant » envers une cadreuse, et maintenant des candidats qui refusent de participer... La finale de l’Eurovision 2024 qui se déroule ce samedi 11 mai à Malmö, en Suède, ferait presque oublier qu’il s’agit d’une manifestation musicale.

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D’après le journal norvégien VG, cité par 20 Minutes, de nombreux pays dont le Portugal, le Royaume-Uni et la Suisse envisagent de quitter le concours alors que la finale vient de commencer. L’un des commentateurs de l’Eurovision en Autriche, Jan Böhmermann, affirme, lui, dans sa story Instagram que l’Irlande, l’Estonie et la Suisse refusent de se produire.

Dans le cas de défections, l’Union européenne de radio-télévision qui organise l’évènement peut utiliser des enregistrements de prestations du spectacle pour le jury, d’après Jan Böhmermann. Les candidats ne seraient donc pas à proprement dits éliminés.

Les porte-parole plient bagage

Outre les candidats représentants de leur pays, les porte-parole des délégations plient bagage les uns après les autres. Dans une story Instagram, Käarijä, artiste finlandais arrivé second du concours l’an dernier, a déclaré qu’il ne distribuerait pas les points de son pays. La candidate norvégienne de 2023, Alessandra, avait pris la même décision un peu plus tôt. Alors que la cérémonie avait commencé, la chaîne néerlandaise Avotros a indiqué qu’elle n’annoncerai pas les points des Pays-Bas, et ce en raison de l’exclusion de son candidat Joost Klein.

Ces défections de dernières minutes surviennent dans un contexte de guerre entre Israël et le Hamas à Gaza. Mais malgré de nombreux appels au boycott de l’État hébreu, la candidate israélienne, Eden Golan, 20 ans, a décroché jeudi soir son ticket pour la finale avec la chanson Hurricane, dont la version initiale avait dû être modifiée car considérée comme faisant allusion à l’attaque du Hamas le 7 octobre.

Devant la Malmö arena ce samedi soir, une cinquantaine de manifestants qui voulaient s’approcher de l’enceinte aux cris de « Libérez, libérez la Palestine » sont maintenus à l’écart par des policiers lourdement armés, mais ils peuvent brandir leur bannière « Bienvenue au Genocide Song Contest ». 5 000 personnes ont manifesté dans l’après-midi dans les rues de la troisième ville de Suède, selon la police, pour protester contre la participation d’Israël.

Après l’exclusion de Joost Klein, une première dans l’histoire du concours, ce sont vingt-cinq pays qui s’affrontent pour succéder à la Suède comme lauréate de cette compétition qui avait été suivie en 2023 par 162 millions de téléspectateurs.

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