Européennes : que disaient les sondages à trois mois de l'élection lors des précédents scrutins ?

Depuis 2009, les sondages réalisés à trois mois du scrutin donnent généralement une idée des résultats dans l'urne. Voici comment ont évolué les intentions de vote.

Les élections européennes auront lieu le 9 juin en France. Des premiers sondages sont publiés à trois mois du scrutin / Getty Images/iStockphoto
Les élections européennes auront lieu le 9 juin en France. Des premiers sondages sont publiés à trois mois du scrutin / Getty Images/iStockphoto

Le 9 juin prochain, les électeurs français seront appelés aux urnes pour élire les députés européens. Une élection qui se déroule dans toute l'Europe entre les 6 et 9 juin, soit dans environ 100 jours. Trois mois avant l'échéance, de premiers sondages sont publiés.

Depuis 2009, les sondages réalisés à trois mois des élections européennes montrent la percée inexorable du FN devenu RN, et l'effondrement de la droite (UMP puis LR) ainsi que du PS.

Pour 2024, le RN donné en tête

Selon un sondage Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale, le RN est en tête des intentions de vote avec 30%, devant le parti de la majorité avec 19% et la liste du PS avec 11%. Les listes LR et Écologistes suivent avec 8,5% d'intentions de vote. À noter que dans le cas de la majorité, c'est l'hypothèse d'une liste emmenée par Clément Beaune qui a été testée par l'institut de sondage, alors que c'est finalement Valérie Hayer qui doit être nommée officiellement le 29 février pour emmener la liste Renaissance, Modem et Horizons. 25% des sondés n'expriment pas d'intentions de vote.

En 2019, les Verts sous-estimés

Lors des dernières élections européennes, en 2019, à 100 jours du scrutin, un sondage OpinionWay en partenariat avec Tilder, Les Échos et Radio Classique donnait les listes RN et de la majorité (LREM et Modem) à égalité avec chacune 22% d'intentions de vote. Venaient ensuite la liste LR, avec 14% d'intentions de vote, la liste LFI avec 7%, celles d'EELV et du PS avec chacune 6%. 22% des sondés n'exprimaient pas d'intentions de vote.

Des intentions pas très éloignés du résultat final pour les partis en tête, puisque le RN était arrivé en première position avec 23,34% des voix, devant la liste de la majorité avec 22,42% des voix. En revanche, EELV avait surpassé les intentions de vote à 100 jours du scrutin en récoltant 13,48% des voix (contre 6% dans le sondage). LR avait récolté 8,48% des voix, un score qui a fortement baissé comparé aux intentions de vote à 100 jours du scrutin (14% dans le sondage), et la liste LFI avec 6,31%.

En 2014, le RN sous-estimé

En 2014, un sondage Opinionway pour Le Figaro et LCI, réalisé à 100 jours du scrutin, donnait l'UMP (aujourd'hui LR), en tête des intention de vote avec 22%, devant le FN avec 20% et le PS 16%. Venaient ensuite la liste Modem UDI avec 12%, puis la liste Front de gauche et la liste EELV avec 9% d'intentions de vote chacune.

Des résultats cette fois très éloignés du verdict des urnes trois mois plus tard, puisque le RN était arrivé en tête avec 24,86% des voix, devant LR à 20,81% et le PS à 13,98%. Suivaient ensuite la liste Mode/UDI avec 9,94%, la liste EELV avec 8,95% et celle du Front de Gauche avec 6,1%.

En 2009, les Verts sous-estimés, au détriment du PS

Enfin, en 2009, un sondage réalisé par l’institut Ifop pour Paris Match à trois mois du scrutin donnait l'UMP en tête avec 26% d'intentions de vote, devant le PS avec 23%. Venaient ensuite le Modem avec 14,5%, le NPA avec 9%, les Verts avec 7% et la liste PCF-Parti de gauche 4%. Le FN était à 6% d'intentions de vote, soit cinq fois moins qu'aujourd'hui.

Là aussi, le sondage à trois mois du scrutin était proche du verdict des urnes, avec 27,88% pour l'UMP, devant les 16,48% du PS, en forte baisse comparé au sondage, ce qui avait profité à EELV, avec 16,28 %, soit près de 10 points de plus que dans le sondage.