Européennes : la phrase de Nathalie Loiseau qui fait (encore) polémique
La tête de liste du parti de la majorité LREM a déclaré vouloir faire “un Blitzkrieg positif”. Une phrase lourde de sens.
Nouvel accroc dans la campagne des européennes de Nathalie Loiseau. Lundi 6 mai, en déplacement au Mémorial de Caen, la tête de liste LREM a déclaré vouloir “un Blitzkrieg positif” pour ces dernières semaines avant le scrutin, rapporte L’Obs. Nathalie Loiseau justifie le terme “positif” en ajoutant “car nous sommes là pour proposer et non pour bombarder !” , rapporte l’envoyée spéciale de l’hebdomadaire.
Le mot “Blitzkrieg” est lourd de sens, puisqu’il désigne le concept de guerre éclair, théorisé par l’Allemagne nazie durant la Seconde Guerre mondiale, qui leur a permis de conquérir plusieurs pays rapidement. La phrase suscite de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux.
Le choix des mots 😖
En difficulté, Nathalie Loiseau promet une « Blitzkrieg » pour relancer sa campagne
https://t.co/8qoBrAbxnl pic.twitter.com/w9D9sylm2K— Pierre Schydlowski (@PSchydlowski) May 7, 2019
Nathalie Loiseau en mode char d'assaut veut faire un Blitzkrieg "Mais un Blitzkrieg positif" ach so pitite rigolotte… pic.twitter.com/a2l65Z4dfV
— 🅲🅲🅰🅻🅼🅴 (@CCalmier) May 7, 2019
Bastien Lachaud, député La France insoumise, a également dénoncé les propos de la tête de liste LREM.
Au @CaenMemorial, devant une carte des batailles de 1940, @NathalieLoiseau parle de sa campagne comme d'un "#Blitzkrieg positif". S'identifier aux armées #nazies marchant sur la France ? L'imaginaire d'extrême-droite colle à la candidate de @enmarchefr. https://t.co/s1sGRas7uv
— Bastien Lachaud (@LachaudB) May 7, 2019
Le terme de “Blitzkrieg” semble avoir été décidé par le parti LREM. Un article du Figaro du 3 mai rapporte que “tout le gouvernement ou presque sera sur le pont pour porter le combat et lancer le “blitzkrieg'”. Il n’aurait donc pas été spontanément utilisé par Nathalie Loiseau.
Déjà des polémiques
Ce n’est pas la première fois que la tête de liste LREM tient des propos polémiques. Sur France Culture, Nathalie Loiseau racontait avoir eu “l’impression d’être une romanichelle” lors de son arrivée à l’ENA.
"Quand je suis arrivée à l’ENA, j’avais l’impression d’être une romanichelle", vient d’expliquer Nathalie Loiseau sur France Culture. Nous ne sommes que lundi matin.
— Ellen Salvi (@ellensalvi) April 29, 2019
Ce "rempart" face à l'extrême-droite a manifestement été construit en carton-pâte… https://t.co/FKQxyQAOko
— Ian Brossat (@IanBrossat) April 29, 2019
Autre polémique qui a touché la tête de liste, son passé comme étudiante. Aux élections de Sciences-Po Paris, elle a été candidate sous l’étiquette de l’UED, un syndicat né sur les cendres du GUD et prônant l’union des droites, selon Mediapart. Nathalie Loiseau a plaidé une “erreur”.