Yahoo Actualités Europe 1 : Jean-Luc Hees, membre du comité d’éthique, démissionne à cause de Pascal Praud
L’ancien PDG de Radio France n’a tenu qu’un mois à ce poste, après avoir trop écouté « l’Heure des pros » de Pascal Praud.
MÉDIAS - Trop c’est Praud. Jean-Luc Hees, qui avait été nommé membre du comité d’éthique de la radio Europe 1 en janvier dernier, a démissionné de son poste seulement un mois plus tard, a appris le journal Libération ce dimanche 7 avril.
C’est l’ancien patron de Radio France lui-même qui a révélé l’information. « Je n’avais pas écouté Europe 1 depuis quarante ans, et puis j’ai écouté la station entre 9 heures et 9 h 30… », explique Jean-Luc Hees dans les colonnes du quotidien. Or, c’est précisément le créneau de la codiffusion entre CNews et Europe 1 de l’émission L’Heure des pros présentée par Pascal Praud, comme le rappelle le quotidien.
Et de tacler : « Je ne savais pas qu’il y aurait ça à la rentrée, ni Philippe de Villiers [ex-eurodéputé qui a soutenu Zemmour en 2022 et fondateur du Puy du Fou, NDLR]. En écoutant ça, j’ai commencé à avoir des boutons. J’ai d’autres choses à faire, comme m’occuper de mon chien. »
Jean-Luc Hees, ancien du comité d’éthique de RT France
Libération a contacté Europe 1, dont la ligne éditoriale a largement viré à droite depuis la prise de contrôle du milliardaire Vincent Bolloré. La radio a seulement indiqué que ce comité comprenant trois personnes, qui ne sont désormais plus que deux.
Parmi eux, la directrice juridique du groupe Figaro Bénédicte Wautelet nommée en 2017. Ainsi qu’un ancien journaliste du quotidien Le Parisien Jacques Lallain, nommé en 2021. Toutefois, ce dernier aurait précisé à Libération avoir démissionné peu avant Jean-Luc Hees, en janvier dernier, « pour des raisons personnelles ».
Les comités d’éthique ont été instaurés en 2016 pour les chaînes et les radios d’information. Jean-Luc Hees connaissait d’ailleurs déjà la mission, puisqu’il avait rejoint celui de RT France (chaîne financée par l’État russe et suspendue dans l’UE depuis le début de la guerre en Ukraine). Cette décision avait fait couler de l’encre.
À voir aussi sur Le HuffPost :
« TPMP » : Yann Barthès répond à Quentin Bataillon et tacle sa « constance en politique »
