Européennes : la Russie, plus grande menace contre l’UE ? On a posé la question au meeting de Jordan Bardella

EUROPÉENNES - Pour certains, Emmanuel Macron semble une plus grande menace que Vladimir Poutine… Avec une guerre aux portes du continent comme toile de fond, la campagne des européennes s’est amorcée ce dimanche 3 mars, à Marseille, avec un premier grand meeting politique, celui de Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national et protégé de Marine Le Pen.

Jordan Bardella veut faire des élections européennes « le jour 1 de l’alternance » à Emmanuel Macron

Devant 5 000 personnes, le candidat a dénoncé « le grand effaceur » Emmanuel Macron en Europe. « Ce que nos dirigeants et l’Union européenne ont provoqué, main dans la main, c’est le grand effacement de la France qui se traduit par le recul de la France chez elle, sur son propre sol, mais également en Europe et dans le monde », a-t-il lancé.

Comme vous pouvez le voir dans notre reportage vidéo en tête d’article, Le HuffPost a profité de l’occasion pour interroger les sympathisants et militants du Rassemblement national, parti ayant longtemps flirté idéologiquement, politiquement et financièrement avec la Russie, sur le contexte international particulier de ce scrutin. À notre micro, certains électeurs avouent voir en Emmanuel Macron une plus grande menace pour la France que Vladimir Poutine, alors même que ce dernier brandit la menace nucléaire.

Depuis plusieurs années, le Rassemblement national et Marine Le Pen sont pointés du doigt par leurs adversaires politiques pour des accointances avec la Russie. Dès son arrivée à la tête du parti, en 2011, la triple ex-candidate à la présidentielle a déclaré son « admiration » pour Vladimir Poutine. Depuis, elle a soutenu l’annexion illégale de la Crimée en 2014, emprunté des millions d’euros à une banque russe, puis obtenu le soutien de Vladimir Poutine en pleine présidentielle française en 2017.

Depuis l’invasion de l’Ukraine, le parti a pris ses distances avec Vladimir Poutine, mais il continue de s’opposer à des sanctions contre la Russie et de faire cause commune au Parlement européen avec des alliés soutenant activement le Kremlin.

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